S. Ait Hamouda
Le salut pour l’école et les élèves n’est pas pour demain. Le Cnapeste en a décidé ainsi, nos revendications connues ou occultes sont intransgressibles. Il nous faut une école où l’on décide de tout, aussi bien du côté pédagogique que socioprofessionnel. Sinon rien ! Que les élèves soient pris bel et bien en otage, qu’importe ? Ils ont balisé le terrain et transformé la voie du dialogue en auberge espagnole, où ils font admettre ce qu’ils veulent et refusent tout ce qu’ils ne veulent pas entendre, même si ce qu’on leur propose est pour le bien de l’école et de ses populations d’apprenants. Ce syndicat prend tout le monde, parents d’élèves, élèves, enseignants non-grévistes, tutelles, dans son jeu malsain. Il aborde tous les sujets avec dilettante et croit vouloir le bien des scolarisés, en les menaçant d’une année blanche. Toute une année pour rien, 365 jours à ne rien faire à perdre la notion d’école, à galérer de mauvaises solutions en faux problèmes, à faire des pronostics en fin de bulletin scolaire, à zyeuter les autres établissements du monde et se dire tant pis pour nous, nous méritons une école à notre mesure ou à notre démesure, l’essentiel est dans ce qu’impose le syndicat dit indépendant. Il faut bien mettre fin aux fonctions de ces apprentis sorciers, de ces politiciens qui s’insurgent contre une école qui veut sortir des sentiers battus et s’inscrire dans la modernité. Radier les récalcitrants qui cherchent à faire de l’humour, à bon marcher avec les chaussures des enseignants. Toutefois, il ne serait pas inintéressant de s’attarder sur la foison de messages subliminaux qui jonchent la toile, on peut en rire. Mais à bien voir ce qui nous incitait au sourire auparavant finit par nous amener droit vers la réalité radicale conservatrice de ces syndicalistes islamistes et nous donne envie de pleurer. Il est impératif de sauver nos établissements de l’obscurantisme le plus fermé. Il faut que le syndicalisme ne soit plus un moyen de pression contre l’Etat …
S. A. H.