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L’association Asurif revient

L’association Asurif d’Agouni Oufekous revient après quelques années de disparition. L’initiative émane d’un groupe de jeunes étudiants et lycéens pour donner un second souffle à ce collectif qui a animé la scène culturelle de la localité durant les années 90. L’association Asurif a été créée en 1992 sous la direction de jeunes étudiants dont la plupart se trouve aujourd’hui au Canada, en Australie ou en Europe. L’objectif était de dynamiser la vie culturelle et artistique de ces années durant lesquelles s’étaient ouvertes les portes de l’enfer. Aujourd’hui, après des années de sommeil, l’association reprend son souffle et se met en marche sur de nouveau horizons culturels et artistiques. L’association a été derrière l’émergence d’une génération d’artistes talentueux. C’est dans la chorale d’Asurif qu’est né Tifirlas (les hirondelles), un groupe de chanteuses composé de filles d’une même famille Djouad. Le père, un ancien artiste y a contribué amplement. C’est aussi dans cette association que la plus illustre troupe de théâtre local a vu le jour, dirigé d’abord par Smail Sadallah puis par le talentueux comédien Hassan Tabli. Dans les années 90, les cours d’alphabétisation battait déjà leur plein. Les femmes de tous âges étaient concernées. Aujourd’hui, l’analphabétisme a reculé à Agouni Oufekous, notamment par les apports de ladite association. Aussi, avec le retour de ce collectif composé d’une autre génération de jeunes talents, Agouni Oufekous et les localités environnantes reprennent ainsi vie. Depuis la disparition de l’association, les jeunes sont tombés dans l’oisiveté. Beaucoup d’entre eux ont été les proies faciles de dealers. Sans infrastructures de loisir, Agouni Oufekous est un no man’s land en l’absence de l’association. Asurif a été, durant plusieurs années, la seule source d’animation. Dans les années 90, marquées par le chômage et le terrorisme, Asurif était comme une planche de salut. C’était un véritable refuge pour les jeunes. Les moyens dérisoires n’ont pas découragé les initiateurs qui n’avaient à leur disposition qu’un petit siège aménagé grâce à l’aide du directeur de l’école primaire locale.

Akli N.

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