Des dizaines de parents d’enfants âgés de 5 à 10 ans ont protesté, jeudi dernier, devant la Direction de l’action sociale (DAS) de la wilaya de Bouira.
Ces parents ont contesté les mesures récentes de la DAS de Bouira visant à interdire l’inscription d’enfants âgés de plus de 5 ans dans les crèches privées. D’après certains parents, les gérants des maisons d’accueil de Bouira ont établi, au début du mois, des notes interdisant toute inscription d’enfants dépassant l’âge de 5 ans. D’autres parents ont même été priés d’annuler l’inscription de leurs enfants par les gérants de ces crèches. Les protestataires, qui sont majoritairement des fonctionnaires, se sont donc déplacés, jeudi dernier, afin d’exposer leur problème aux responsables de la DAS, surtout qu’aucun autre établissement d’accueil n’existe pour accueillir et garder les enfants de plus de 5 ans à Bouira, ou même ailleurs. «Nous sommes face à un dilemme. Aucune crèche de Bouira ne veut prendre en charge nos enfants de plus de 5 ans. Nous travaillions ! Et nos maisons restent fermées durant toutes les journées de la semaine», explique l’un des parents protestataires. Une autre mère explique : «Je ne peux pas donner la clé de notre maison à ma fille de 6 ans. Je ne peux même pas me déplacer pour l’accompagner à midi, ou encore à 16 heures, de son école vers la maison. La réglementation ne prévoit aucun autre établissement pour garder des enfants de plus de 5 ans». Durant la même matinée, ces parents ont été reçus par la directrice de l’Action sociale, Mme. Saliha Harkat. Cette dernière a expliqué aux parents mécontents que cette mesure est appliquée conformément aux dispositifs de la loi 08/278 régissant le secteur des crèches. Mme. Harkat a avancé que des commissions d’inspection ont été dépêchées par la DAS au niveau des crèches de Bouira. «Ces commissions ont soulevé des dépassements et une anarchie dans la gestion de ces crèches et la prise en charge des jeunes enfants. Toutes les crèches de Bouira n’accueillent pas des enfants en âge de scolarité, ce qui est interdit par la réglementation, en plus de la non-conformité des établissements en question», dira Mme. Harkat. Elle poursuit : «Je comprends la situation de ces parents et nous allons transmettre leurs doléances à la tutelle. J’insiste sur le fait qu’il s’agisse de mesures pour l’application des lois de la République».
Massinissa A.

