Selon les menuisiers, dont les locaux maintiennent encore une relative activité, le prix du bois vient d’amorcer une légère baisse, depuis quelques jours. L’un des professionnels en la matière «espère que les prix reprendront la place qui était la leur l’an dernier». Satisfait de ses dépenses lors des derniers achats qu’il vient d’effectuer, ce professionnel confie que «les revendeurs commencent à baisser leurs prix». Cependant, il ajoute avec insistance que seules certaines catégories de matériaux sont touchées pour le moment. Il cite, entre autres, le madrier de bois rouge, utilisé pour le cadre des portes et fenêtres, qui avait atteint 1 250 DA le mètre linéaire, avant de chuter ces derniers jours à 550 DA, ce qui relancerait certainement les chantiers à l’arrêt pour manque de boiserie. Par ailleurs, le bois de coffrage, dont se servent beaucoup d’entreprises de bâtiment, est également vendu moins cher. Cependant, les concernés, qui considèrent que «les prix sont toujours loin de ce qu’ils étaient l’an dernier», se plaignent toujours. Quant au bois de charpente, inévitable dans les constructions privées, il est toujours considéré comme inabordable à 1 850 DA le mètre linéaire. Avant le bois, remarque-t-on, c’est le fer à béton et le ciment qui ont vu leurs prix baisser considérablement. Chez les revendeurs de l’ex-Michelet, le sac de ciment est cédé à 1 000 DA en ce moment, alors qu’il avait atteint 1 600 DA il y a quelques mois. Quant au fer rond, d’une section de huit et de douze millimètres, utilisé couramment dans les constructions, il vient de reprendre son prix initial, fluctuant entre 8 500 et 9 000 DA le quintal, selon les jours. Il est à rappeler que l’an dernier, il avait atteint 13 000 DA le quintal. Les entrepreneurs en bâtiment commencent à souffler et reprennent les travaux, surtout que le prix du ciment s’est stabilisé. Les ferronniers, quant à eux, ne profitent pas de cette embellie, vu que les matériaux utilisés en menuiserie métallique demeurent chers. Ils viendront, eux également, s’ajouter aux nombreux chômeurs que compte la région. Il est à noter également que la hausse des prix qu’a connue le bois, durant l’été dernier, a eu de graves conséquences sur les métiers de bâtiment. Beaucoup de menuisiers ont mis la clé sous le paillasson, alors que les petits entrepreneurs attendent toujours de meilleurs jours. A.O.T.
