L’état décidé à mettre de l’ordre

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Le conseiller au cabinet du ministère de l’Industrie et des mines, Mustapha Abdelkrim, a indiqué, hier à Alger, que les prix des véhicules montés en Algérie sont moins chers par rapport à ceux importés en 2016.

«L’Etat a décidé de mettre de l’ordre dans le secteur de l’industrie automobile, commençant par la réorganisation et l’encadrement du marché du concessionnaire, passant à l’encouragement de l’investissement et allant jusqu’à l’intégration et la sous-traitance», a affirmé M. Abdelkrim, lors de son intervention sur les ondes de la chaine III de la radio nationale. Selon lui, l’intégration «progressive» permettra de donner un signal aux équipementiers pour avoir un marché. «En autorisant des constructeurs à s’installer pour produire des véhicules en Algérie, ils vont faire venir les équipementiers en leur offrant un marché de plus de 500.000 véhicules d’ici 2021-2022», a encore ajouté M. Abdelkrim. S’agissant des prix des véhicules produits en Algérie, il a précisé que le nouveau cahier des charges comporte un certain nombre de dispositions qui «permettent d’avoir un prix compétitif par rapport à ce qui se fait à l’extérieur», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Les prix des véhicules montés localement sont moins chers par rapport à ceux importés par les concessionnaires en 2016». Concernant la hausse de la facture d’importation globale des collections CKD destinées à l’industrie de montage de véhicules qui est de 1,6 milliard de dollars, M. Abdelkrim estime que cela «est tout à fait normal», précisant que «les usines déjà en production depuis 2014-2015 sont montés en cadence avec un chiffre de 60.000 véhicules produits par an. Pour Renault et les nouvelles usines qui ont commencé en 2017, elles ont besoin d’importer des pièces pour le montage de leur véhicules», a-t-il expliqué. «La facture d’importation baissera en fonction de l’augmentation du taux d’intégration», a-t-il noté. Pour ce qui est de la sous-traitance, M. Abdelkrim a indiqué que celle-ci est encouragée, soulignant que l’objectif principal «est d’asseoir une véritable industrie automobile à travers la sous-traitance». Pour ce qui est de l’exportation, notamment vers les pays africains, le même responsable a fait savoir que parmi les nouveautés du décret portant conditions et modalités d’exercice d’activité de montage de véhicules est qu’il fait de l’exportation une exigence. «Si on ne fait pas de l’exportation on ne pourra jamais atteindre le taux d’intégration», a-t-il lancé. Par ailleurs, le conseiller au ministère de l’Industrie a annoncé l’organisation, les 5 et 6 mars prochains, des premières Journées techniques nationales de la sous-traitance automobile.

Samira Saïdj

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