Un cas de leishmaniose canine suspecté

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Dans les rues des différentes villes et villages de la vallée de la Soummam, il n’est pas rare de constater des chiens, et d’un degré moindre des chats, mal-en-point, présentant tous les symptômes de l’atteinte de la leishmaniose avec une perte de poils, des squames sur la peau, des boiteries, saignement du nez, amaigrissement, etc. Dans la ville de Tazmalt, l’on a vu, vendredi dernier, un chien qui présentait les signes cliniques de leishmaniose déambulant dans les rues. Alors que ce chien présente un risque accrue pour la santé publique, il n’a cependant pas été « pris en charge » pour parer à toute éventualité. Il est à souligner que la leishmaniose est connue pour être une affection qui touche les mammifères, laquelle peut se transmettre aussi à l’homme via le chien porteur de cette maladie. Cette zoonose (maladies affectant les animaux puis transmises à l’homme) d’origine parasitaire, est provoquée par un parasite, la leishmania en l’occurrence. Ce parasite est transmis à l’homme par un insecte, sorte de moustique appelé phlébotome, ou mouche des sables. Le réservoir naturel du parasite Leishmania est le chien (ainsi que les canidés sauvages : renards, chacals…), et également le chat. Le moustique, le phlébotome, qui piquerait l’homme transmet le parasite en provoquant la leishmaniose, laquelle se décline en trois types: la leishmaniose cutanée, qui provoque des lésions sur la peau lesquelles durent toute la vie; la leishmaniose muqueuse qui provoque des ulcérations et lésions notamment buccales; et enfin la leishmaniose viscérale, qui peut toucher des organes comme la rate et le foie. À la lumière de cette description « éclair », il est à déduire que cette affection est sérieuse, du moment qu’elle laisse des séquelles à vie, et peut même provoquer la mort du sujet atteint. Néanmoins, elle demeure moins connue chez le grand public, d’où la nécessité de faire un travail de sensibilisation.

Syphax Y.

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