L’actualisation du cadastre réclamée

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Tazmalt est l’une des toutes premières communes de Bgayet à avoir bénéficié d’une opération de cadastre de son foncier rural.

Elle a été choisie, rappelle-t-on, comme commune pilote au début des années 80, période pendant laquelle l’opération a été initiée. Quoi que bouclée après plusieurs années de travaux, cette opération n’en est pas moins «bâclée». Du moins à en juger par les contestations qui fusent de toutes parts. «Le bien fondé et les avantages de cette opération de délimitation, de bornage et de régularisation du foncier, sont incontestables. Néanmoins, l’opération n’a pas bénéficié d’une campagne d’information et de sensibilisation en direction des propriétaires terriens, dont beaucoup ont soupçonné un recensement à des fins de taxation de leurs bien et ont, par conséquent, refusé d’y souscrire», signale un membre de l’ancienne assemblée communale. «Nous avons tenté à plusieurs reprise de dénouer cet écheveau, mais les choses ne sont pas si simples», confie-t-il. Sitôt installé, le nouvel exécutif municipal de Tazmalt s’est attelé à relancer la démarche tendant à rectifier le tir et à régulariser les propriétaires fonciers, dont les biens sont pourtant cadastrés. «L’opération du cadastre menée entre 1983 et 1987 n’a pas pris en considération la réalité du terrain», est-il relevé dans une lettre adressée, au cours de ces dernières semaines, au ministre des Finances. Selon les responsables de l’APC, cette opération de cadastre est entachée d’une multitudes d’anomalies : «Les propriétés de plusieurs membres d’une même famille cadastrées au nom d’un seul d’entre eux ; les propriétés de plusieurs membres d’une seule famille cadastrées dans l’indivision alors qu’ils avaient un partage à l’amiable avant l’opération du cadastre ; les propriétés cadastrées au nom de propriétaires décédés avant l’opération du cadastre et non pas aux noms de leurs héritiers ; les propriétés cadastrées au nom de personne n’ayant aucun lien avec le propriétaire réel ; l’introduction de nouveaux co-indivisaires ne figurant pas sur l’acte authentique des propriétaires ; délimitations erronées de plusieurs propriétés du fait de l’absence des intéressés lors de l’opération ; propriétés cadastrées comme étant sans propriétaires», est-il énuméré. Pour remédier à cette situation et sortir de l’impasse, les auteurs de la correspondance suggèrent une mise à jour du cadastre, seule voie pour «permettre un développement harmonieux», plaide-t-on.

N. Maouche

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