Les singes magots envahissent les villages

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Les villageois des localités de Slim, Inesmen, Merkala et Thangouts, relevant des communes de Haïzer et Taghzout, au nord de la wilaya de Bouira, sont confrontés, depuis quelques semaines, à une véritable invasion des singes magot. Poussées au mouvement, vraisemblablement par l’absence de nourriture et la grande vague de froid qui frappe actuellement les hauteurs du Djurdjura, des colonies entières de cette espèce se sont dirigées vers ces patelins, situés juste au pied du Djurdjura. Ces bêtes causent d’énormes dégâts aux champs, plus particulièrement aux arbres fruitiers. Selon des villageois, des jardins potagers et des vergers entiers ont été ravagés par ces macaques. Les victimes de ces «invasions» ne savent plus à quel saint se vouer, surtout qu’elles ne peuvent rien faire pour chasser définitivement ces animaux sauvages. Il faut savoir que ces macaques se nourrissent de glands, d’écorces et de champignons. Aux abords des zones agricoles, comme c’est le cas dans cette région, ils consomment également des fruits, des légumes, du blé ainsi que des plantes : «Nous sommes entre la marteau et l’enclume : d’une part, la réglementation protège ces animaux, et, d’autre part, les dégâts qu’ils occasionnent sont énormes», explique Aziz, un jeune habitant du village d’Inesmen dans la commune de Taghzout. Et d’ajouter : «Beaucoup de familles tirent leur subsistance à partir de leurs plantations. Ces singes envahissent nos villages, même les fils électriques ne leur ont pas échappé». Contacté par nos soins, le chef d’antenne du secteur de Tikjda, au parc national du Djurdjura, explique que ce phénomène est dû à la désertion de la région par les citoyens pendant la décennie noire, en plus des incendies et les captages abusif des sources d’eau, répétés ces dernières années.

Massinissa A.

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