L’Association pour la promotion de l’agriculture de montagne a regroupé en son siège, mardi dernier, une cinquantaine d’apiculteurs pour un stage de perfectionnement. D’une durée de trois jours, cette formation a regroupé, outre des éleveurs d’abeilles venus des quatre coins de la wilaya, et même de Béjaïa, des responsables de l’agriculture et des représentants de plusieurs APC de la région. Mme Madi, présidente de la commission agriculture au niveau de l’APW de Tizi-Ouzou, a, elle aussi, visité les lieux lundi après-midi. C’est M. Jean Claude Moes, un spécialiste de la région d’Alsace (France), qui a été sollicité pour s’adresser à l’auditoire formé, selon Ouamer Ould Braham, président de l’APAM, exceptionnellement d’anciens producteurs de miel «confirmés» et de formateurs au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Selon M. Jean Claude Moes, les apiculteurs «doivent maintenant passer au professionnalisme», une étape que ces paysans, qui doivent se départir de certaines habitudes archaïques, doivent franchir. Le formateur français, dont le programme s’étale jusqu’ à jeudi prochain, abordera les thèmes de «la définition des besoins et amélioration de la productivité des ruches», «la maîtrise de l’élevage royal, l’essaimage, la multiplication du cheptel» et «la session pratique et le débriefing». L’objectif premier assigné à cette manifestation reste l’amélioration de la production, pour atteindre une douzaine de kilos par ruche, sachant que les ruches locales ne produisent, présentement, que cinq kilogrammes par ruche. Ce rendement est considéré comme très faible, comparé à la France où le volume de production dépasse 25 kg/ruche. «Il reste beaucoup de choses à améliorer pour prétendre à exporter le miel de la région», dit le Français qui insiste sur l’importance de «la mise en place de laboratoires d’analyse», «la pureté du miel débarrassé de toute impureté», «l’étiquetage»… Les stagiaires n’ont pas attendu d’être dans la salle pour «harceler» de questions le formateur, connu maintenant dans la région pour y avoir animé de nombreux stages de formation depuis 2003. M. Ouamer dira que ce professeur, enseignant à l’université à la retraite, «apportera un éclairage, une motivation, un encouragement… à cette filière, indispensable au développement de l’agriculture de montagne». Les frais de participation s’élèvent à 1 500 dinars, alors que ceux qui ont émis le souhait d’être hébergés dans les environs de la ville doivent s’acquitter de 800 dinars supplémentaires en frais de nuitée à l’auberge de jeunesse. Avant son séjour à Aïn El Hammam, le spécialiste français était, il y a quelques jours, dans la wilaya de Bouira, où il a animé une rencontre avec les apiculteurs locaux.
A.O.T.