S. Ait Hamouda
Restons calmes, zens, et ne versons pas dans la provocation. Laissons le temps faire ce qu’il a à faire, sans mettre le nez là où il ne faut pas. Questionnons-nous sur le retour à la normale, à la raison du CNAPESTE, comment ça s’est dégoupillé ? D’abord, une chose est sûre, le dialogue s’est emparé de tout le monde, tutelle et syndicat, et il a réussi que les syndicats et la tutelle rejoignent les classes. Et c’est tant mieux pour tous, surtout pour les élèves qui ont passé plusieurs semaines sans n’avoir rien à se mettre dans la jugeote. Comment rattraper tous ces jours perdus sans scolarité ? Ça, c’est une autre histoire. Cela n’est utile pour personne, encore moins pour la population scolaire qui devra bucher sec pour espérer avoir les examens de 5e, BEM et baccalauréat. Et aussi pour les enseignants qui devront redoubler d’effort pour gagner la confiance des apprenants, de leurs parents et de la tutelle. Il est sûr que la garantie à cet égard n’est pas assurée. Demain, ils seront aux portes de l’école, maîtres et élèves. Ils se mettront tous ensemble à reprendre le programme là où ils l’ont laissé. Que ce qui est arrivé nous serve de leçon pour l’avenir ! Malgré les doutes, nous les créditerons d’une volonté de laisser l’école hors des tendances politiciennes, d’éloigner les esprits tordus des parages des établissements et de faire en sorte que les élèves ne soient manipulés par personne. C’est à cette seule condition que nous aurons une école vivant loin des turbulences et concentrée sur son rôle primordial, cardinal. C’est stricto sensu ce que nous attendons d’elle. L’enseignement, c’est le garant du présent et de l’avenir de bien des générations et il est impératif que nous sachions ce qu’apprennent nos enfants, ce que l’on leur met dans la tête. Tout comme il est indispensable de voir comment on a enseigné, il n’y a pas longtemps, à nos pauvres apprenants la toilette du mort, avant les maths, la physique, les lettres et tout ce qui leur montre le monde tel qu’il est, pas tel que l’on le veut…
S. A. H.
