Seul le raccordement au barrage de Tichy Haf…

Partager

La commune d'Ighil Ali ne dispose que de quatre forages situés sur les berges de l'oued Sahel, à quelque 23 km du chef-lieu communal, alors que la municipalité compte 14 villages.

De plus, ces forages n’alimentent pas toutes les localités de la commune. Seuls le chef-lieu d’Ighil Ali et les villages Ath Saci, Azrou et Takorabt sont alimentés à partir de la nappe phréatique souterraine de l’oued Sahel. Le reste, c’est à dire les dix autres bourgades dont à l’instar d’El Kelâa, Tabouâanant, Tazla, Bouni, Belayel, Ath S’radj, entre autres, sont pourvues en eau potable à partir des puits locaux forés soit par l’APC ou les habitants avec le système de cotisation traditionnel. Cependant, force est de constater que ces localités alimentées à partir des puits n’arrivent pas à se désaltérer convenablement, étant donné que ces points d’eau sont loin de satisfaire une demande qui va crescendo. «Actuellement, le problème de l’eau potable ne se pose pas vraiment de façon aiguë dans la commune. C’est en revanche pendant la saison estivale qu’elle manque cruellement, et ce, à cause de la baisse du niveau des eaux des puits. Nous procédons, en pareille période, par l’alimentation des villages, où la pénurie de l’eau potable est constatée, à l’acheminement de l’en par les camions-citernes», indique un responsable de l’exécutif communal. Les villages haut perchés tels que Bouni, El Kelâa, Tabouâanant, Mouka et Tazla disposent aussi de sources naturelles et de ruisseaux qui viennent pallier un tant soit peu la défection de l’eau sur les réseaux de distribution. «L’eau potable a été de tout temps un véritable casse-tête pour nous au village Ath S’radj. Nous disposons d’un puits et d’un réservoir mais qui sont insuffisants pour un village de 800 âmes. Néanmoins, pour remonter un tant soit peu ce déficit, les habitants se rabattent sur l’achat de l’eau des citernes, qui n’est malheureusement pas toujours potable. Et puis, il y a aussi un certain nombre de familles dans notre village qui possèdent des puits à double usage (domestique et irrigation) lesquelles y puisent l’eau à consommer. Autrement, on aurait soif à longueur d’année», relate un habitant d’Ath S’radj. Toutefois, dans la commune d’Ighil Ali tout le monde est persuadé que seul le raccordement à la station de traitement des eaux du barrage de Tichy Haf, située dans la commune voisine d’Aït R’Zine, pourrait régler ce problème de pénurie de l’eau potable dans cette municipalité juchée en zone montagneuse.

Syphax Y.

Partager