Rencontre littéraire avec des lauréats du prix Assia Djebar

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Une rencontre littéraire initiée par la caravane Chaïb Dzaïr de l’ANEP, avec les trois lauréats du Prix Aïssa Djebar en langue amazighe, a eu lieu à la bibliothèque principale de lecture publique dans l’après-midi de jeudi dernier. Il s’agit de Lynda Koudache, poétesse et romancière, Rachid Boukheroub, proviseur de lycée et auteur, et Zarouri Mustapha, lieutenant de la Protection civile à Bouira et auteur. La salle de conférence était pleine avec la présence de M. Dourari, universitaire et auteur, Ahmed Benaïssa, metteur en scène, Hocine Haroun, sénateur et auteur, la directrice de la culture, Mme Nabila Gouméziane… Cette dernière a, au cours de son allocution d’ouverture, indiqué que ces rencontres littéraires «commencent à plaire au public (jeunes et adultes)». Poursuivant son discours, elle n’a pas lésiné sur les mots pour rendre hommage aux trois détenteurs du Prix Aïssa Djebar en langue amazighe. Pour sa part, le directeur de l’ANEP a, après avoir remercié et rendu hommage aux concernés relevé «le dynamique de la région dans le domaine culturel». La parole fut ensuite donnée aux lauréats qui, successivement, parlèrent de leurs livres respectifs. Prenant la parole en premier, Rachid Boukheroub dira en substance : «La langue maternelle est dans mes veines, elle m’a façonné et éduqué. Tislit n ughanim (La poupée en roseau), c’est l’histoire d’une fille orpheline élevée par ses grands-parents. Belle est intelligente, elle s’est mariée très jeune. L’environnement dans lequel elle vivait, notamment avec ses belles-sœurs et autres femmes du village, devenues jalouses d’elle, ne lui est pas favorable. Elle fut poussée, malgré elle, au divorce, tout en abandonnant son fils (…)». «D wagi i dasirem-iw» (C’est ça mon souhait) est le roman de Mustapha Zarouri qui parle d’une «première tentative d’écriture en Tamazight qui s’est ponctuée par succès. C’est l’histoire d’un enfant qui vivait chez son oncle paternel. Il était malheureux et maltraité par d’autres enfants et humilié par son maître. La grand-mère fit comprendre au gosse, une fois grand, qu’il deviendra pilote, à la vue d’un avion qui survolait le village et les maquis. C’était la décennie noire. Le terrorisme (…)». Le troisième livre, «Tamacahut taneggarut», écrit par Lynda Koudache, est, quant à lui, un hommage à une grande poétesse, Chabha, dont l’œuvre sera traduite en plusieurs langues. Les intervenants Dourari, Hocine Haroun&hellip,; entre autres, n’ont pas omis d’enrichir la rencontre, en s’étalant sur les œuvres éditées en Tamazight. Avant la clôture de la manifestation, des cadeaux ont été remis aux lauréats.

M. A. Tadjer

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