Guéguerre autour d’une décharge

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La décharge sise au lieu-dit Iwakouren au niveau des gorges de Kherrata ne cesse d’alimenter la polémique dans la région. Ainsi, après maintes réclamations depuis 2009, les habitants de localité de Sguen du village d’Ait-Mebarek, dont les maisons perchées sur les hauteurs des gorges recevaient les fumées et les relents nauséabonds de la décharge improvisée en contrebas, ont obtenu sur décision du wali de Béjaïa sa fermeture définitive au mois d’octobre passé. Mais, jeudi dernier, ils furent surpris par sa réouverture sur décision du P/APC de Kherrata, dit-on. Suite à cela, les habitants ont alerté les autorités locales qui se sont rendus sur place pour constater de visu cette réouverture qu’ils qualifient d’illégale. Alerté, le P/APC de Taskriout, M. Madjid Boudjit accompagné de quelques élus, avait averti la brigade de gendarmerie, et tous, se sont rendus sur place pour procéder à la énième fermeture de cette décharge. Il a été constaté que les barricades installées suite à la décision du wali ont été déplacées, aussi, l’accès avait été libéré et une masse importante de déchets y a été, récemment déversée. De ce fait, les quelques représentants de la localité de Sguen présents sur les lieux ont réitéré leur intention de déposer plainte et ont menacé de procéder, en représailles, à la fermeture de la source de Lanser Azegza laquelle alimente en eau potable la ville de Béjaïa et celle de Kherrata. Une fois de plus, la Kabylie reste en proie aux multiples bras de fer autour de dépotoirs et les autorités locales n’arrivent toujours pas à trouver les solutions idoines, car, entre manque d’assiettes de terrain, de moyens logistiques, les oppositions et l’inexistence de CET, le dilemme demeure entier. Les citoyens qui ne cessent de produire des déchets se montrent intransigeants quant à toute installation de décharges publiques, mais, n’hésitent pas à condamner les APC chaque fois que les déchets ne sont pas collectés. Ce problème de la gestion des déchets ménagers et autres dépasse les prérogatives des P/APC car leur pouvoir reste limité. Le règlement passe inéluctablement par l’intervention des hautes autorités du pays pour trouver une solution globale et éviter toutes ces guéguerres de proximités.

Saïd M.

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