Le chantage de l’opposition

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La réunion ordinaire de l’APC d’Aïn El Hammam, que d’aucuns qualifiaient d’ultime round, celui de la dernière chance, n’a finalement pas apporté le dénouement attendu. Jeudi matin, la petite salle où devaient se dérouler les travaux a été prise d’assaut par le public bien avant dix heures, horaire porté sur les invitations adressées aux 19 élus par le P/APC. Pourtant, on pensait que les deux parties, les élus du MPA d’un côté et ceux de la coalition RCD – FFS de l’autre, allaient trouver un terrain d’entente. «En réalité, il ne manquait pas grand-chose pour que les élus d’Aïn El Hammam mettent leur dissensions de côté pour s’atteler au travail. Les discours des uns et des autres mettant en exergue leur volonté d’aider cette commune à se relever, laissaient croire que les négociations qui avaient eu lieu quelques jours avant avaient abouti à la fin de la crise. Il n’en fut finalement rien. S’adressant à l’assistance, le président de l’APC annonce d’emblée avoir fait une autre proposition au bloc de l’opposition. Contrairement à la première «offre» où il ne céda qu’un seul siège de vice président, cette fois, il dit «je vous propose deux vices présidences sur quatre que compte notre APC, et deux présidences de commissions, proportionnellement aux résultats que vous avez obtenus lors des élections». Le porte-parole de l’opposition, au nom des autres élus, demanda qu’on leur octroie «trois vices présidences et de soumettre, plus tard au vote, les présidences de commissions». Un véritable chantage en règle en somme. Comme il était prévisible, cette contre proposition recevra un niet logique de la part du maire qui précise que «les vices présidents vont signer en mon nom, je dois donc choisir avec qui travailler». Il ajoute que s’il accède au vœu de ses opposants, «il ne restera qu’une seule vice présidence aux élus de ma formation politique». Pour laisser le temps aux différents acteurs de se concerter et de calmer les esprits qui commençaient à s’échauffer, il a été décidé de lever la séance et de la reprendre à treize heures. Ce qui fut fait sans résultat probant puisque les différents points inscrits à l’ordre du jour n’ont été votés que par les élus du MPA. La population demeure donc dans l’expectative, surtout que, selon nos informations, aucune dépense ne sera autorisée à compter de ce mois. A moins que les parties en conflit n’arrivent enfin à se «donner la main pour le bien de la commune» comme tous les élus ne cessent de le répéter.

A.O.T.

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