S. Ait Hamouda
Rien ne va au FFS. Après la disparition du père, les héritiers se retrouvent sans boussole, ils naviguent à vue, sans cap et sans destination claire. Lorsque l’un dit on va aller vers un congrès extraordinaire, l’autre veut des assises ordinaires du parti, puis un troisième propose de ne pas faire de congrès du tout. Là quelle lecture serait possible dans un tel capharnaüm politique ? La première, et qui nous semble plausible, est que le FFS perdant ses repères avec la mort d’Ait Ahmed, s’est mêlé les pinceaux et ne sait plus sur quel pied danser. Tout ce qui a fait sa force s’est dispersé entre démission, révision des positions, pour des questions éminemment personnelles, d’égocentrismes et de soi- disant droit du sang ou d’ainesse, c’est selon sa proximité avec le leader disparu. Qu’à cela ne tienne, la politique du FFS a de tout temps été dirigée par le zaïm, et comme aujourd’hui il n’est plus là pour donner le la, il y a une opportunité pour tout le monde où chacun essaie de mettre son grain de sel, de mener la barque à bon port et on verra après ! S’il y a un conflit entre les membres du présidium, il pourra être étouffé dans le secret des coulisses. Mais dans ce cas de figure, les données ayant changé, il faudra trouver autre chose pour diriger un parti de la dimension du FFS. Or, la tâche s’avéra laborieuse vu l’égoïsme d’une partie du présidium où chacun veut, d’une part, se tailler une bonne place, et avoir la main sur tout ou partie du fonctionnement de la formation politique, d’autre part. Il faut être là et pas ailleurs. C’est ce qui arrive généralement aux structures qui ont toujours fonctionné selon un schéma totalitaire. Dès que le leader charismatique n’est plus là c’est le branle bas de combat pour se faire une place au soleil et tous les coups sont permis, les coups de Trafalgar comme les tordus. Cependant, on peut penser que le parti est en train, à Dieu ne plaise, de compter ses derniers jours.
S. A. H.