La connexion, il y a une dizaine de jours, des communes d’Amalou et de Bouhamza au réseau du barrage Tichy Haf a sensiblement amélioré la distribution publique d’eau potable dans ces deux circonscriptions situées sur la rive droite de la Soummam.
«Nous avons procédé à la mise en service d’une station de pompage gros débit. Le transfert de l’eau est réalisé par le biais d’une canalisation unique, qui passe par Amalou pour rejoindre Bouhamza, sur une dizaine de kilomètres», explique un responsable de la direction des ressources en eau, selon lequel ce projet a induit une amélioration tangible de l’alimentation. «Les villages qui, auparavant, ne recevaient l’eau qu’un jour sur deux, voire une seule fois par semaine, sont à présent alimentés quotidiennement et durant des plages horaires qui culminent à 20 heures. C’est un bon qualitatif sans précédent», informe notre interlocuteur. Financé dans son intégralité sur les programmes sectoriels, ce projet a englouti 250 millions de DA et nécessité plusieurs années de travaux. Le projet, faut-il le souligner, est le 2e du genre au profit de ces deux communes. Un raccordement par le biais d’un picage de la conduite principale du barrage a été déjà opéré. Une solution aussi provisoire que palliative, indique-t-on, et dont la finalité était de parer au plus pressé. Soumises durant des décennies à une diète hydrique sévère, Amalou et Bouhamza comptent désormais parmi les communs les mieux loties à l’échelle de la wilaya de Bgayet en matière d’alimentation en eau potable. Les villageois n’ont d’ailleurs pas manqué de le souligner : «Nous avons vécu l’enfer des coupures récurrentes et des pénuries d’eau prolongées. Cette manne qui nous irrigue en abondance nous soulage et nous réconforte», se félicite un citoyen du village Ighil N’tala, dans la commune d’Amalou. «A l’inverse de certaines commodités dont on peut se passer, l’eau revêt un caractère vital. Il faut avoir enduré son manque pour en appréhender l’importance. Dieu merci, le tonneau de Danaïdes n’est plus qu’un vieux souvenir», se réjouit un autre villageois de Taddart Ouadda.
N Maouche.

