Sans eau potable depuis plus de dix jours…

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Le feuilleton de la pénurie de l’eau potable dans les réseaux d’alimentation continue dans la région de Tamellaht, située au sud du chef-lieu communal d’Ahnif. Cette région charnière de la municipalité compte au moins dix (10) villages dont Ighzer Oumeziab, Bouremal, Ighil Naït Ameur, Tameziaft, Ighil Nath Bourayou et bien d’autres, lesquels souffrent d’une pénurie aiguë d’eau potable sur les réseaux de distribution. «Cela fait une dizaine de jours que nous n’avons pas vu couler une seule goutte d’eau dans les robinets de nos foyers», fulmine un habitant du village de Bouremal. Ce problème resurgit de façon récurrente dans ces contrées laissées-pour-compte, en mettant dans tous leurs états les habitants qui sont vraiment las de cette situation qui, selon eux, n’a que trop duré. «On nous a promis monts et merveilles lors de la précédente campagne électorale, comme le règlement définitif de ce problème d’alimentation en eau potable. Eh bien, nous voyons tenir aujourd’hui ces promesses sur le terrain!» ironise un autre habitant de Tameziaft. La vétusté des réseaux de distribution de l’eau potable, le nombre insuffisant d’ouvrages hydrauliques (réservoirs, stations de reprise,…) le piquage illicite et la baisse du niveau des eaux souterraines sont, en particulier, les causes de cette carence chronique en eau potable qui se répercute négativement sur le cadre de vie des habitants lequel ne cesse de se dégrader. «Pourtant, notre région (Tamellaht, Ndlr) ne tarie pas de sources d’eau. Comme celles qui ont pour nom Hamma et Taferkout. Ce sont des sources au débit appréciable qui peuvent atténuer un tant soit peu la soif des ménages au niveau de notre région. La nappe phréatique de l’oued Sidi Aïssa est aussi une manne aquifère qui pourrait apporter une solution durable à la pénurie de l’eau potable dans notre commune (Ahnif, Ndlr). L’eau existe chez nous mais elle n’est pas exploitée. Certes, les moyens manquent, mais il faudra s’y mettre pour sortir notre région de l’ornière et de cette crise d’eau», préconise un habitant d’Ahnif. Il faut préciser que les citoyens de Temelaht ont protesté à plusieurs reprises pour réclamer l’amélioration de l’approvisionnement en eau dans les villages de la région qui compte une population de près de 6000 habitants.

Y. Samir

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