«L’industrie automobile a besoin d’une intégration progressive»

Partager

Le prix des véhicules montés en Algérie devrait être moins cher que ceux importés, a souligné le ministre de l’Industrie devant les patrons des unités de montage basées en Algérie. De ce fait, il a demandé à ces derniers de lui fournir le listing des prix des véhicules montés localement en vue d’instaurer un système de contrôle. Plus globalement, il indiquera que «la participation active au processus de fabrication avec une intégration progressive est la condition sine-qua-non du succès de l’implantation et du développement pérenne de l’industrie automobile dans notre pays». C’était lors de l’ouverture des premières journées techniques sur la sous-traitance des véhicules. Selon lui, «l’Algérie ne part pas de rien puisque cela fait une cinquantaine d’année que la SNVI produit des véhicules industriels bien appréciés par les utilisateurs, et ce, avec un taux d’intégration supérieur à 80%». Le ministre a tenu à souligner, dans ce sillage, que même si la technologie n’est pas des plus récentes, une expérience et un savoir-faire ont été acquis avec une main d’œuvre qualifiée et motivée. Il est utile de rappeler que le ministre avait insisté, en mois de janvier passé, sur l’importance de fabriquer localement les équipements des véhicules. «J’ai demandé aux responsables de différentes usines de montage de véhicules de se lancer dans les plus brefs délais dans la fabrication de composantes de véhicules», avait-il dit. Selon lui, ces orientations interviennent dans le cadre de la diversification de l’économie nationale que recommande le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et du programme du gouvernement visant à sortir progressivement de la dépendance aux hydrocarbures. Par ailleurs, M. Yousfi a affirmé que l’Algérie assiste à «une véritable renaissance de l’industrie nationale» après une période difficile, et ce grâce aux dispositifs d’aides et d’appuis incitatifs mis en place depuis plusieurs années. Pour illustrer ses dires, il a indiqué qu’entre 2001 et 2016, «le nombre de création de PME annuellement a plus que doublé, en passant de 43 000 à 109 000». Et d’ajouter : «Le nombre de projets industriels a été multiplié par sept en passant de 350 en 2010 à 2 500 en 2017, alors que le montant des investissements a été multiplié par 11 durant la même période». Le même responsable a précisé que les énormes investissements consentis depuis le début des années 2000 dans les infrastructures de base (enseignement, santé, transport), commencent à porter leurs fruits et ont notablement contribué à ce dynamisme que connait le secteur industriel.

Samira Saidj

Partager