Les tiraillements s’exacerbent au FFS

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à la veille d’un conseil national extraordinaire décisif qui s’annonce d’ores et déjà tendu, la bataille du positionnement des uns et des autres se font jour au sein de la maison FFS.

Les plus avisés parlent de tiraillements qui s’exacerbent entre les partisans du congrès extraordinaire et ceux d’un congrès ordinaire. Plus dans le détail, les bruits donnent «les fédérations de Tizi-Ouzou, Béjaïa et Alger majoritairement acquises à l’option d’un congrès ordinaire défendue par les Balloul et consorts, malgré la résistance d’éléments réfractaires. Et puis, il y a les fédérations de Bouira et de Boumerdès où il semblerait que la tendance soit partagée et pas aussi tranchée. C’est dire que chaque tendance tente de rallier le maximum de voix à sa cause. Mais il faudra aussi toucher les voix des autres wilayas, puisque ce sera au conseil national de trancher», avance une source avisée pour ne pas dire partie prenante dans ce bras de fer. En attendant, des groupes s’activent et multiplient les rencontres pour asseoir, chacun, sa stratégie. C’est ainsi qu’une réunion regroupant des cadres du parti de Tizi-Ouzou, Béjaïa et Alger s’est tenue, avant-hier soir à Tizi-Ouzou, a-t-on appris de source sûre. L’ordre de jour était de discuter de la situation qui prévaut au sein du parti et trouver des solutions pour une sortie de crise. Il en a découlé «une feuille de route pour la préparation d’un congrès ordinaire, une option que ce groupe de cadres de Tizi-Ouzou et Béjaïa va défendre lors du prochain conseil national du parti», ébruite-t-on. Avant cette réunion, des sections locales du FFS de la wilaya de Tizi-Ouzou s’étaient réunies, vendredi dernier. Celles du sud à Draâ El-Mizan et celles du nord à Aït Yahia. Lors de ces réunions, les militants et les cadres, d’après nos sources, ont discuté de la crise que vit le parti. Suite à quoi, les militants de la région sud ont délégué le P/APW Youcef Aouchiche, pour les représenter et parler en leur nom lors du conseil national. Ceux du nord ont quant à eux mandaté Mohammed Achir, vice-président de l’APW, pour les représenter. Parallèlement à ces regroupements encouragés par la direction, Ali Laskri lui continue de son côté à faire campagne pour un congrès extraordinaire. Ses partisans se disent, tout aussi, «confiants» pour le déroulement des choses en leur faveur lors du prochain conseil. Eux aussi, «travaillent pour mettre de leur côté toutes les chances et ne laissent rien au hasard», avoue un cadre qui a pris part au conclave d’avant-hier à Tizi-Ouzou. Ils promettent même «des surprises». Il faut dire que toutes les voix discordantes au discours de l’actuelle direction, menée par les Balloul, Salima Ghezali et consorts, se sont jointes au groupe de Laskri pour tenter d’imposer un congrès extraordinaire, prévu, du reste, par les règlements du parti en pareille situation. C’est d’ailleurs ce qui rend la situation complexe. D’où la première tentative de la direction pour faire revenir Ali Laskri sur sa démission. Face à son niet catégorique, la direction actuelle tente alors de faire fi des statuts sous prétexte que les délais réglementaires du congrès ordinaire sont largement dépassés. De ce fait, la décision du Conseil national serait souveraine pour statuer sur la nature du congrès à tenir. D’où ce forcing que tentent les uns et les autres pour faire basculer la tendance chacun de son côté. Le conseil national extraordinaire, prévu pour après-demain, devrait donc trancher sur la question. En attendant le jour J, les deux clans, qui se sont distingués dans le parti suite à la démission de Laskri, sont en pleines tractations. Le travail de coulisses bat son plein. Rappelons que le dernier conseil national du FFS fut très houleux et les membres n’ont pas pu trancher sur la question, ce qui les a menés à convoquer un conseil extraordinaire.

Kamela Haddoum.

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