Le spectre d’une année blanche se fait de plus en plus sentir au niveau de l'Institut des sciences et techniques des activités physiques et sportives (ISTAPS), de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira.
En effet, le mouvement de grève entamé par les étudiants de ce département, depuis le mois de novembre dernier, ne semble pas tirer à sa fin. Les étudiants de l’ISTAPS de Bouira ont décidé, hier, à l’issu d’une assemblée générale, de maintenir leur grève et de boycotter les examens du premier semestre prévus par l’administration pour ce mois de mars. Pour rappel, ces étudiants grévistes réclament l’ouverture de postes budgétaires pour l’enseignement du sport au niveau des écoles primaires et l’augmentation du nombre de postes budgétaires destinés pour l’enseignement du sport dans les paliers du moyen et du secondaire. Ils réclament, également, l’annulation de la réforme initiée par le ministère de l’Éducation nationale, visant à supprimer les postes budgétaires de cette matière au niveau du palier primaire et de remplacer les séances de sport par de simples exercices qui seront assurés par les enseignants de la langue arabe. Dans la même optique, les étudiants de l’ISTAPS revendiquent aussi le renforcement du nombre de postes budgétaires ouverts au niveau des établissements de sport de proximité, relevant du ministère de la Jeunesse et des sports. Selon eux, des structures de sport et des maisons de jeunes, particulièrement les piscines semi-olympique et les salles de sport de proximité, fonctionnent au ralenti en raison d’un manque du personnel qualifié : «Notre grève est maintenue. La même décision a été prononcée au niveau des 29 instituts de sport à l’échelle nationale. Nous nous ne réclamons que notre droit légitime pour l’accès au travail», explique Kamal, un étudiant membre du comité des étudiants de l’ISTAPS. Notre interlocuteur ajoute que des nouvelles actions de protestation seront tenues à l’université de Bouira et à Alger : «Depuis le mois de novembre dernier, nous n’avons reçu aucune réponse à nos revendications légitimes. Ni le ministère de l’Éducation, ni celui de l’Enseignement supérieur ni encore le ministère de la Jeunesse et des sports nous ne ont répondu. Nous sommes, par conséquent, déterminés à poursuivre notre mouvement de grève jusqu’à satisfaction de l’ensemble de nos revendications.» Contacté par nos soins, des enseignants de l’ISTAPS de Bouira ont exprimé leur vive inquiétude face à cette situation qui perdure. Certains d’entre eux nous ont même confirmé que l’année blanche pourrait être officiellement décrétée au cours de ce mois de mars : «Les étudiants doivent se raisonner et reprendre leurs études avant qu’il ne soit trop tard. Car à partir du mois en cours, aucun enseignant ne pourra valider une année pédagogique», alerte un enseignant de l’ISTAPS.
Oussama. K