Déserté durant la décennie noire en raison de l’insécurité qui y prévalait, le village de Beggas, à quelques kilomètres an nord de la ville Kadiria, a vu petit à petit, le retour de dizaine de ses habitants. Ces derniers avaient fui le terrorisme pour aller s’installer en ville, à Kadiria, ou dans les alentours. Actuellement, ce sont des dizaines de familles à y vivre et à cultiver la terre. La vie dans cette contrée de n’est pas aisée en raison, notamment, de son relief montagneux et son climat rudes. Le manque des commodités indispensables pour une vie décente ne fait que compliquer le quotidien des villageois de Beggas. Selon ces derniers, la localité manque de tout, à commencer par les routes. En effet, l’une des principales voies d’accès menant à la bourgade est dans un état déplorable et nécessite des travaux de réfection. Il est relevé aussi l’absence de pistes agricoles. Il faut dire que ces accès sont indispensables pour les villageois qui vivent, principalement, du travail de la terre. «Si des pistes sont ouvertes, nous aurons facilement accès à nos exploitations et champs. Cela nous aidera à transporter plus facilement les produits de nos terres, comme les olives», explique un villageois. Les habitants soulèvent aussi d’autres insuffisances, à l’image du manque d’eau potable, l’absence du gaz de ville et l’insuffisance des moyens de transport. A ces carences, d’ajoute l’inexistence d’une structure sanitaire. En outre, les villageois évoquent le cas de l’école du village. Un établissement dont une partie sert de campement militaire. Évoquant cette situation, les villageois, qui ont interpellé le wali Mustapha Limani tout récemment à l’occasion du conseil de wilaya tenu au théâtre Amar Laâskri, estiment qu’il est difficile pour l’unique enseignante de l’école primaire du village de travailler au milieu d’un campement militaire. D’où leur demande d’évacuer l’école. En réponse à cette préoccupation, le premier magistrat de wilaya, qui n’a visiblement pas apprécié cette remarque, dira que ces militaires accomplissement une noble mission et que s’ils sont là c’est dans l’unique objectif de protéger la population. Pour sa part, le directeur de l’éducation a indiqué qu’il existe, en tout, neuf classes et une seule est actuellement exploitée. Selon le DE, huit enfants sont scolarisés au niveau de cet établissement, et ce, «dans de bonnes les conditions», juge-t-il. Au sujet de l’ouverture de pistes agricoles, le directeur du secteur fera savoir qu’un programme pour l’ouverture de 10 km existe, mais il est actuellement gelé. Une demande pour dégeler ce projet a été formulée par ses services, selon le DSA. Pour sa part, le P/APC de Kadiria a appuyé les dires des villageois de Beggas en évoquant une situation peu reluisante et un manque criard en commodités de base. L’édile communal a parlé des besoins en matière de logement rural et d’électrification. Il est utile de signaler que le wali a promis d’effecteur des visites dans les villages de Kadiria pour rencontrer la population, écouter leurs doléances et voir de près toutes les insuffisances relevées par les villageois.
Djamel M.