A l’occasion du quarante-neuvième anniversaire de la bataille d’Izamourène, l’APC, en collaboration avec l’ONM et la coordination des villages d’Aït Khelli, a célébré cette journée en organisant des festivités auxquelles ont pris part des moudjahidine des différentes régions et surtout des acteurs vivants de cette tragédie sanglante, selon un des témoins.Les participants à cette cérémonie se sont regroupés au chef-lieu de la commune, le matin du 23 mars, pour prendre le départ vers Izamourène, ce lieu qui a été, un 23 mars 1957, le théâtre d’une bataille acharnée entre nos valeureux combattants et les forces coloniales. Sur place, le P/APC sollicita deux moudjahidine pour déposer la gerbe de fleurs, suivie de la levée des couleurs nationales sous de chaleureux applaudissements et les youyous des femmes.La prise de parole fut le moment le plus émouvant ; les intervenants ont rapporté des témoignages à la fois historiques mais aussi et surtout touchants.L’assistance prêtait beaucoup d’attention et les orateurs imposèrent un silence absolu tellement la soif et la curiosité de savoir sont grandes, surtout des jeunes venus en nombre impressionnant. “Pas moins de 237 chahids”, insista Si Ahmer, un des acteurs de cet accrochage. Si Omar, un des rescapés de cette bataille n’a pu oublier cette femme qui n’avait que 18 ans, l’aidant à transporter un des blessés, aujourd’hui moudjahida et veuve de chahid. Med Oubelaïd, pour sa part, a rappelé les raisons de cet acharnement de l’ennemi. “Ils étaient alertés par des fuites, de la présence des cadres du FLN et de l’ALN dans la région”, et de préciser : “La bataille fut déclenchée à Amazoul, le 22 mars 1957 pour se poursuivre le lendemain, ici”. Des bombardements intensifs, avec leur armada en artillerie et aviation, n’ont pu venir au bout de leur objectif, qui est l’élimination physique de ces cadres et leurs soldats, selon l’orateur toujours. Il ne manquera pas d’inviter, ce grand maquisard, les intellectuels à profiter de leurs présences pour écrire leur histoire.Profitant de ce recueillement qui a rassemblé des personnalités influentes, le directeur des moudjahidine de la wilaya de Tizi Ouzou, le chef de daïra de Mekla et d’autres responsables, une déclaration a été lue par un des initiateurs de cette cérémonie dans laquelle il rend surtout hommage aux martyrs de la glorieuse révolution 54 et attire l’attention sur la nécessité de l’édification d’un monument pour pérenniser cette page d’histoire.
Aït Mouloud O.