Tentative de conciliation avortée entre les élus

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La situation de blocage que vit l’APC de Oued Ghir, au lendemain des élections locales de novembre dernier, n’a pas encore connu son dénouement, malgré une initiative entreprise, dernièrement, par le chef-daïra de Béjaïa. Ce dernier a convoqué l’ensemble des élus de cette commune, pour tenter de trouver une solution à même d’en finir avec cet état de paralysie. Cette session extraordinaire, présidée par le commis de l’État et à laquelle le maire s’est absenté, n’a pas donné les fruits escomptés, du moins par la population locale et l’administration. Le chef de daïra de Béjaïa, qui a écouté les deux parties en conflit, n’a pas réussi à trouver un terrain d’entente. L’opposition majoritaire, formée de neuf élus, sur les quinze que compte l’APC d’Oued Ghir, campe sur sa position et refuse de composer avec le maire, soutenus par cinq autre élus, tous d’obédience FLN. «La tentative du chef-daïra de rapprocher les deux camps qui s’opposent au sein de l’assemblée n’a pas abouti. La tension est même montée d’un cran entre deux élus, qui en sont venus aux mains», a-t-on appris de source concordante. Un procès-verbal de non-conciliation entre les élus en conflit à l’APC d’Oued Ghir, suivi d’un rapport détaillé sur les raisons de ce blocage, ont été transmis par le chef daïra de Béjaïa au wali Mohamed Hattab, a encore affirmé notre source. «Désormais, c’est au wali de Béjaïa de prendre les décisions qui s’imposent dans ce cas de figure. Dernièrement, le ministre de l’Intérieur a donné des instructions claires aux walis pour trouver des solutions aux APC bloquées. La dissolution n’est pas à écarter, au cas où le blocage persisterait et porterait atteinte au bon fonctionnent de la collectivité», a expliqué notre interlocuteur. Pour le moment, ni l’exécutif communal ni les commissions permanentes ne sont installés. Le budget primitif de l’exercice 2018 a été approuvé par le wali de Béjaïa, bien qu’il soit rejeté en plénière par l’opposition majoritaire. Le chef daïra de Béjaïa a expliqué que l’approbation du BP par le premier responsable de la wilaya, malgré son rejet par la majorité des élus, vise notamment à ne pas bloquer les salaires des communaux et des fonctionnaires de l’APC. Par ailleurs, le chef daïra de Béjaïa a, indique-t-on, donné des instructions fermes pour ne pas utiliser les véhicules et les engins de l’APC par les élus, tant que l’exécutif communal n’a pas été installé. Cette mise en garde a été adressée, selon notre source, à certains élus du camp du maire qui avaient décidé de travailler bénévolement.

Boualem S.

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