Les feux de forêts de juillet dernier ont, rappelons-le, causé d’énormes dégâts à Aït Yahia Moussa, commune rurale fortement boisée. Nombreux sont les citoyens qui ont vu leurs étables, ruchers, cheptels et même bâtiments d’élevage décimés par les flammes. Les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture et de la Pêche, qui s’étaient alors déplacés dans la région, avaient rassuré les sinistrés quant à leur indemnisation par l’État. Après les sorties des services concernés, des autorités et des commissions désignées à cet effet, le recensement des dégâts a été fait. Ce fut alors le tour des commissions de daïra et de wilaya d’établir les listes des bénéficiaires. «A notre niveau, nous avons tout fait à temps. D’ailleurs, ce sont nos premiers citoyens au niveau de la wilaya qui ont commencé à recevoir leurs indemnisations», répondra Mme Aliouane, en sa qualité de première responsable de la subdivision agricole de Tizi-Gheniff, dont dépendent les communes de Tizi-Gheniff, M’Kira et Aït Yahia Moussa. «Trois aviculteurs, six éleveurs d’ovins, onze propriétaires de bâtiments d’élevage et un éleveur d’ovins, le seul d’ailleurs touché par cette catastrophe, ont été indemnisés», détaillera notre interlocutrice. Quant à la filière apicole, l’opération de recensement a fait sortir 41 éleveurs d’abeilles. «Les décisions sont prêtes. Mais, l’opération commencera dès le printemps parce qu’il n’est pas facile de déplacer les essaims en hiver. En tout cas, tous les apiculteurs ont été indemnisés», assure la même responsable. S’agissant de l’arboriculture, notamment les oliviers, ce sont les services de forêts qui ont pris l’opération d’indemnisation en charge. Effectivement, les oliveraies ravagées ont été remplacées par de jeunes plants. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que dans cette subdivision, notamment à M’Kira et à Tizi-Gheniff, les céréaliers ont emblavé plus de 800 hectares, toutes variétés confondues, notamment le blé. Actuellement, l’opération de lutte contre les mauvaises herbes et en cours. Pour madame Aliouane, cette filière intéresse de nombreux fellahs en raison des facilités que leur accorde l’État, notamment en ce qui concerne le crédit à 0%. Il est à noter, enfin, que dorénavant, l’Etat ne prendra pas tous les cas de sinistres en charge, mais seulement ceux qui ne sont pas assurables par les compagnies d’assurance.
Amar Ouramdane
