Devant une recrudescence des opérations de défrichements des terrains relevant du secteur forestier, les résidents d’Aggach, un village situé en périphérie du chef-lieu de la commune de Saharidj, montent au créneau et interpellent et les défricheurs et les responsables concernés. Les villageois demandent aux premiers d’arrêter le massacre et aux seconds d’intervenir et mettre fin à ces inqualifiables agressions perpétrées, sur le tissu forestier, autour de leur village, en toutes impunité, par des individus étrangers au village de surcroît. Le groupe de villageois que nous avons rencontré, samedi dernier, disent être déterminés à empêcher, par tous les moyens, les auteurs de ces défrichements sauvages, pour protéger leur environnement, dans le cas où les services concernés refusent d’assumer leurs responsabilités. Il est impératif de protéger ce tissu végétal qui est le bien commun de toute la collectivité. Les villageois affirment qu’ils sont en train de se concerter sur les actions à entreprendre. Ils laisseront d’abord, aux autorités, l’initiative d’agir en premier. Dans ce village étroitement ceinturé par la forêt, des groupes de bénévoles interviennent à chaque départ d’incendie et précédent tout le temps les équipes de la protection civile sur le terrain. «Nous n’allons pas laisser détruire cette forêt pour laquelle nous avions pris maintes fois d’énormes risques.», s’exclama un jeune bénévole de ce village. Rappelons qu’en 2016, à cause de ces défrichements sauvages des terrains forestiers à Adhrar Seggane, les deux tribus d’Ath Mansour et Iwakuren ont failli venir aux affrontements si ce n’était l’intervention salvatrice de l’ancien wali, M. Nacer Maaskri, lequel avait ordonné que soient déclenchées des opérations coup-de poing pour chasser les défricheurs qui utilisent de gros engins de travaux publics pour dénuder de vastes surfaces forestières et procéder à des ouvertures de pistes. Dans la région de M’Chedallah, pas moins de 100 ha ont été défrichés sur un territoire que se partagent la commune d’Ath Mansour et Ahnif. Le chef de daïra de M’Chedallah a été interpellé par des citoyens du village d’Aggach au sujet des défrichements. De son côté, le responsable fera savoir qu’une commission, composée des services des forêts, du parc national du Djurdjura (PND) et de la commune de Saharidj, sera dépêchée sur les lieux, cette semaine, pour examiner de près le problème. Le responsable a aussi indiqué que des instructions ont été données au responsable du district des forêts de M’Chedallah de procéder à l’arrachage des oliviers plantés sur les parcelles défrichées et les remplacer par des pins d’Alep. L’on apprend par ailleurs que la surface défrichée est de 4 à 5 ha.
O. S.
