Tilufa, nouvel album de Mouloud Oualbani

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La chanson algérienne en général et kabyle en particulier vient d’accueillir un nouveau produit conçu par Mouloud Oualbani.

Composé de huit chansons, l’album en question traite de différents thèmes accompagnés d’une mélodie soigneusement étudiée. L’enfant de Saharidj n’a, à travers son produit, pas tari d’éloges à l’égard de la femme, cela, dans la première chanson intitulée «ad n-rzu¥ yiwen wass». Là l’artiste s’est totalement extrapolé dans la description où il affiche son attachement à celle qu’il recherche pour la retrouver à tout prix. Le même thème est encore revenu dans la cinquième chanson «ixaq wul», où il déclare sa déception en amour, sans toutefois apporter un quelconque jugement de valeur à même de déprécier du statut de la femme. Parallèlement à ces chansons d’amour, M. Oualbani aborde un autre registre dans la seconde chanson, où le désespoir est décrit d’une manière éloquente. «Di twenza-w yewwet ugejdur, ul-iw rri¥-as azru» sont, en d’autres termes, des signes révélateurs d’un désespoir cruel. Comme tout artiste, Oualbani veut être le témoin de son temps, et, à travers deux de ces chansons, la quatrième et la huitième dans cet album, il dresse un état des lieux de la situation qui prévaut dans le pays. «Ayen iderrun» et «yemcubbak yixef-is» sont, entre autres, deux poèmes qui reflètent véritablement le quotidien du citoyen. Pointilleux dans ses textes, il s’exprime dans un kabyle fluide et des propos cohérents, loin de toute forme d’invective. Malgré son jeune âge, Mouloud Oualbani ne s’est pas contenté de ces deux registres, il s’est aussi adresse au naïf pour qui il prodigue des orientations à même de le sensibiliser et d’éveiller sa conscience. Notons enfin que l’artiste n’a pas omis d’adresser ses vifs remerciements à tous ceux qui l’ont aidé dans la réussite de cet album. La maquette a été soigneusement réalisée par l’artiste peintre Nacer Aimène et un arrangement peaufiné par Aimad Gana, au studio Music Pro de Boghni.

M. Smail

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