La compagne oléicole a officiellement pris fin à Aït Smaïl. Toutes les huileries sont fermées après avoir été vidées et lavées par leurs propriétaires. Cependant, si pour les propriétaires d’oliveraies ça s’est annoncé comme la fin d’un long périple plus ou moins laborieux, pour les propriétaires d’huileries, en revanche, cette fin de saison est synonyme de début de problèmes. En effet, à la fin de chaque cueillette, le propriétaire d’huilerie se retrouve face à un dilemme majeur : les résidus d’olives. Ces rejets d’huileries, dont les grignons et les margines, représentent un véritable danger pour la nature et l’environnement, étant une source de pollution certaine. En tout cas, cette situation est tellement embarrassante qu’écologistes et propriétaires d’huileries tirent la sonnette d’alarme. Mais n’arrivent toujours pas à trouver le meilleur moyen pour se débarrasser de ces rejets sans nuire à l’environnement. Bien que la quantité n’aura pas été aussi conséquente que celle de ces dernières années, en raison notamment des faibles précipitations enregistrées ces derniers mois, le hic demeure tout de même majeur. C’est pour cette raison qu’à Aït-Smaïl, les propriétaires d’huileries n’hésitent pas à offrir leurs résidus aux gens qui les sollicitent dans le besoin de fertiliser leurs terres agricoles. Surtout qu’il s’est bien avéré que l’évacuation des résidus vers la nature accentue encore plus la pollution organique. Le déversement des résidus d’huileries en pleine nature n’a jamais été un choix judicieux. «C’est la deuxième fois que je me rends chez une huilerie pour demander encore plus de résidus pour ma parcelle agricole. Cette méthode que pratiquaient nos aïeux a tout le temps donné des résultats probants», assure un paysan. Ainsi, la plupart des propriétaires d’huileries à Aït-Smaïl, à l’instar de ceux des régions avoisinantes, préfèrent stocker cette matière dans une sorte de chambre préparée spécialement pour ça, dans l’attente qu’une solution efficace leur soit proposée, comme le recyclage ou l’incinération.
M. K.