L’unité de soins de Tazaghart à l’abandon

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L’unité de soins du village Tazaghart, dans la commune d’Ighram, garde porte close depuis de longues années. C’est, apprend-on, suite au départ à la retraite de l’unique agent paramédical assurant le service, que la structure de proximité a été mise sous scellés. Le processus de dégradation de la bâtisse pouvait commencer. Soumise à la patine et privée d’entretien, elle déclinait des signes de délabrement de plus en plus patents. Après plusieurs années d’abandon, la réouverture de la structure est revenue dans l’air du temps. «Dans l’optique de sa remise en service, les responsables de la santé nous ont sollicités pour réhabiliter cette unité de soins, ainsi que celles de deux autres villages. L’opération a été menée à bon port, tandis que les structures de santé n’ont jamais rouvert», se rappelle un responsable de l’APC. La population de Tazaghart s’est monté le bourrichon. Des années de poireau et toujours rien à l’horizon. «A quoi bon investir de grosses sommes d’argent, pour récolter, en fin de compte, vide et désolation?», s’interroge un retraité de Tazaghart. «La santé de proximité est, pour nous, un concept purement théorique, dès lors qu’on est obligé de parcourir de longues distances, pour de simples soins infirmiers», souligne amer, un autre villageois. En effet, signale-t-on, en l’absence de couverture sanitaire, les habitants de Tazaghart se doivent de rallier le centre de santé du chef lieu communal, ou rejoindre l’hôpital d’Akbou, un peu plus en aval. «Nous traversons une période très difficile, mais nous avons foi en la nouvelle équipe aux commandes de la municipalité, pour améliorer les choses», dira, sur un ton d’optimisme, un autre citoyen de Tazaghart.

N. M.

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