L’association pour la défense de l’éducation, la formation et l’insertion des inadaptés mentaux DEFI d’Aokas a, à l’instar de toutes les institutions et associations activant dans le secteur, célébré, mercredi passé, la journée nationale du handicapé qui coïncide avec le 14 mars de chaque année. La cour du centre, le hall et quelques salles ont été inondés de travaux manuels réalisés par les élèves des deux centres d’Aokas et Taskriout, gérés par l’association organisatrice. Contrairement aux années précédentes, durant lesquelles il n’y avait des coquilles d’œuf décorées et autres tableaux de fil tendu, il y a eu de la nouveauté. Des ateliers de couture, d’art culinaire et d’horticulture ont fait leur apparition pour la première fois, une manière de confirmer la multitude d’activités développées au niveau de ces centres malgré le peu de moyens dont dispose l’association DEFI. Outre cette exposition, il y a eu également des activités pédagogiques démontrant les potentialités des jeunes apprenants malgré leur handicap. Du judo aux jeux d’échecs, en passant par le jeu de dominos, tout y était dans un cadre agréable. L’animation était aussi au rendez-vous avec le chant, le théâtre et la danse kabyle. La projection d’un film documentaire, réalisé par un professionnel, a permis aux présents de voir l’activité de cette association peu encouragée par certains maires malgré ses efforts pour prendre en charge les handicapés des communes de Tichy à Kherrata. Improvisant un discours à cette occasion, le président de l’association, Mustapha Brahmi, a rappelé que l’objectif de l’association est de fournir à l’élève un apprentissage et des moyens à même de réaliser son insertion professionnelle. Dans la foulée, il se targuera d’avoir réussi à signer, en cette occasion de la journée du handicapé, une convention avec le centre de formation professionnelle de Melbou pour un stage au profit de 25 élèves de DEFI qui auront à être formés, selon le choix, dans trois filières distinctes. Cependant, rajoutera-t-il, l’obtention d’un diplôme ne signifie pas toujours insertion professionnelle. La contribution des APC est souhaitable pour la construction des ateliers dans le cadre des fermes pédagogiques, ce qui créera des postes de travail. La mairie d’Aokas a attribué un terrain, mais il y a un manque de moyens financiers pour concrétiser ce projet.
A. Gana