Dix milliards de centimes non engagés

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La municipalité de Tizi-Gheniff fait face à une restriction de l’enveloppe des PCD qui lui a été attribuée cette année.

«Notre cagnotte de PCD 2018 a été amputée de près d’un milliard de centime», informera l’un des membres de l’exécutif communal de ladite APC. Et d’explique : «Lorsque la commission d’arbitrage s’est réunie, elle a jugé que notre enveloppe ne s’élèvera désormais qu’à 26 millions de dinars parce que l’APC sortante n’a pas consommé environ 10 milliards de centimes dans le cadre du budget de wilaya. D’ailleurs, il nous a été dit que si l’argent est engagé d’ici le trente et un du mois en cours, l’enveloppe sera revue à la hausse». Selon lui, depuis l’installation de la nouvelle équipe à la tête de cette APC en décembre dernier, le travail a été axé sur toutes les opérations non lancées et en cours. «Nous commençons à assainir la situation de jour en jour. Pour l’argent dont je viens de parler, de nombreuses opérations ont été engagées et l’état d’avancement de certaines d’entre elles est suivi au quotidien. Cela nous permettra de tout remettre à niveau», expliquera-t-il. Concernant l’argent des PCD, les avis de consultation ont été lancés, fera-t-il savoir. «Dès que les entreprises seront retenues, elles seront lancées. Ce sont surtout des opérations inhérentes au réseau routier», précisera-t-il. Dans cette commune non déficitaire, beaucoup est attendu par la population. Il s’agit entre autres de la rénovation du CW147 reliant le chef-lieu de daïra à la commune de M’Kira entièrement dégradé par le passage des véhicules de gros tonnage transportant entre autres du tuf vers de nombreuses régions du pays. Par ailleurs, les habitants de D’Hous souhaitent que leur appel portant sur l’inscription d’une station d’épuration dans leur localité soit entendu. Ceci à fin d’endiguer le danger que constitue son absence sur la santé publique. «Nous ne savons pas si les nouveaux élus vont acter le problème de la station d’épuration. Vraiment, si celle-ci n’était pas réalisée, le danger sur notre santé planerait toujours, d’autant plus que par le passé, sporadiquement, des cas de leishmaniose ont été signalés ici et là», estimera un membre du comité de village. Alors que dans les villages, l’amélioration de l’alimentation en eau potable est toujours à l’ordre du jour. D’aucuns pensent aussi aux désagréments causés aux riverains par l’abattoir communal. Aussi, l’amélioration de l’aménagement urbain, notamment au centre-ville où à l’exception de l’éclairage public, le problème de l’aménagement et du dallage des trottoirs constituent un point noir pour le chef-lieu de daïra. Il s’agit d’un grand chantier que l’actuelle APC devra lancer dans les plus brefs délais. En tout cas, selon de nombreux observateurs, le développement communal a été à la traîne cette dernière décennie.

Amar Ouramdane

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