Qui se demande aujourd’hui ce que font les enfants des villages durant les vacances? Les élus, les responsables du secteur tout comme ceux de la jeunesse et des sports s’intéressent rarement à cette question pourtant d’une importance capitale pour cette frange sensible de la société. Contrairement aux villes et aux grands centres urbains, les vacances au village ne sont pas une bonne idée. Qui des parents ne se soucie pas de ce problème? En effet, en ces jours de vacances, rares sont les enfants des villages qui trouvent un loisir. Attroupés sur les places des villages, les chérubins doivent se creuser les méninges pour imaginer un jeu divertissant. Quand ils ont «la chance» d’avoir un semblant de terrain, une plate-forme pas trop escarpée, ils passent toutes leurs vacances à taper dans un ballon de foot. Pour les filles, heureuses sont celles qui aiment la cuisine, car là est leur principale destination de leurs vacances. Certains enfants vont jusqu’à inventer des jeux, comme aux temps anciens. Ceux qui ont «plus de chance», passeront les vacances, de jour comme de nuit, les yeux rivés à un smart-phone ou une tablette. En ces moments particuliers, même les parents relâchent la garde et baissent de vigilance quant aux dangers de ces machines des temps modernes qui accaparent leur progéniture. C’est aussi la ruée sur les cybers des chefs-lieux des communes pour beaucoup d’élèves avec tous ce qui peut s’en suivre. Peu vont dans les insuffisants stades communaux et les rares salles de sports existantes dans les chefs-lieux au vu du nombre des scolarisés. Le reste, vivement la rentrée. Ces enfants, réduits à passer leurs vacances à l’image de celles de leurs parents et grands parents, espèrent une attention particulière des élus. Au niveau des assemblées, les différentes commissions, systématiquement installées après chaque élection, pour, justement, se charger de la question, telles que les commissions culturelles et sportives, devraient trouver des solutions particulières et éducatives pour occuper utilement les enfants des villages durant leurs vacances. Enfin, il convient de signaler que ce vide pouvant devenir source de tous les maux, dure, entre autres, dans la commune de Boudjima, depuis des décennies entières, il est donc urgent de s’en soucier.
A. N.