La ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghabrit, a annoncé, hier à Alger, le report officiel des dates des examens du baccalauréat, à la période du 19 au 24 juin.
Selon la ministre, la consultation qui a été lancée sur les dates des examens du baccalauréat est la résultante de l’écoute de plusieurs partenaires, notamment les parents d’élèves et les élèves qui ont émis la suggestion du report de la date de cet examen, et le contexte global qu’a connu le secteur suite au mouvement de grève qui a touché plusieurs établissements scolaires. «Sur cette base, on a emprunté la démarche de consulter les parties prenantes à cet examen, ainsi que les inspecteurs, les enseignants et les chefs des établissements», a indiqué Mme Benghabrit, lors de son intervention sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, précisant que les résultats de ses consultations seront soumis, cette semaine, au gouvernement. «Ce qui est fondamental, est que le gouvernement ait l’avis majoritaire des personnes concernées par cet examen», a-t-elle dit. La ministre a tenu à souligner que la prochaine session de cet examen se déroulera dans de bonnes conditions pédagogiques, en dépit des perturbations qu’a connues son secteur, suite à la grève qui a touché plusieurs willayas du pays. «Les inspecteurs ont fait un véritable travail de recherche et des formations ont eu lieu, notamment dans les deux wilayas les plus touchées, à savoir Béjaïa et Blida», a-t-elle assuré. Elle a indiqué, dans ce sillage, que les épreuves du bac 2018 vont porter sur les seuls cours dispensés, en avançant le chiffre de 709.000 candidats à cet examen, suivis de 797.812 autres pour l’examen de 5e AP et de 599.580 pour celui du brevet. Interrogée sur les discussions avec le Cnapeste qui exige la prise en charge de ses revendications jusqu’au 31 mars, la ministre dira : «Oui pour cette date. Mais on a ajouté d’autres éléments dans le cas où la discussion ne serait pas finalisée. On pourrait aller jusqu’à fin décembre 2018». En ce qui concerne la réforme du baccalauréat, Mme Benghabrit a fait savoir que la mouture finale sera présentée, au cours des semaines qui viennent, aux partenaires sociaux, avant qu’elle ne soit soumise au Conseil de gouvernement, précisant que sa mise en œuvre se fera à partir de 2021. Le nouveau baccalauréat, a-t-elle ajouté, prendra en compte la réduction des programmes avec une spécialisation et un recentrage autour des matières essentielles. Par ailleurs, la même responsable a estimé que l’enseignement de qualité et gratuit doit devenir «une cause fédératrice». «Nous avons tous les éléments nécessaire et il est possible d’y aller et nous sommes déjà dans cette perspective», a-t-elle lancé. Des priorités de son secteur pour atteindre cet objectif, elle mettra l’accent sur la formation, l’enseignement au niveau du cycle primaire et les évaluations.
Samira Saïdj