Ce salon, qui regroupera 32 entreprises étrangères mondialement réputées de 15 nationalités (Cuba, Portugal,Chine…), dont huit avec ses représentants algériens ainsi que 50 exposants nationaux, permettra au secteur de « s’inscrire dans la résurgence durable de son économie par l’intermédiaire du placement des produits, de la prise de connaissance des avancées et orientations téchnologiques, mais également à travers la concrétisation d’investissements en partenariat ».Les entreprises participantes exposeront dans différents créneaux inhérents, notamment à la construction navale, l’industrie de transformation et l’aquaculture. Un riche programme scientifique, comprenant des conférences animées par des experts de plusieurs organismes nationaux et internationaux tels que la FAO, des rencontres entre les professionnels du secteur et une séance de dégustation d’une quarantaine d’espèces de la pêche maritime et aquacole, accompagneront ce salon. Lors de la conférence de presse qu’il a animée hier au CIP, le premier responsable du secteur, Smaïl Mimoun, a déclaré que le 2e SIPA qui se situe entre les deux plans ( relance économique 2001-2004 et soutien à la croissance économique 2005-2009) « offre une opportunité aux opérateurs économiques algériens de rencontrer leurs homologues étrangers en vue d’échanger leurs expériences et d’étudier les possibilités d’investissement dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture ».Le ministre estime que ce salon qui intervient à la veille de l’accession de notre pays au marché européen, puis au marché mondial constitue une occasion de premier ordre pour les opérateurs économiques afin de s’aguerrir, de prendre des initiatives suffisantes à même de leur permettre de faire face en temps voulu aux règles strictes de productivité et de compétitivité et de prendre connaissance des avancées technologiques dans toutes les filières d’activité. M.Mimoun a souhaité par ailleurs que cette manifestation soit couronnée par la signature de plusieurs conventions de partenariat notamment dans le domaine de l’aquaculture qui est la tendance mondiale actuellement en raison de la surexploitation des stocks maritimes pêchables.La France qui a une expérience avérée dans ce domaine, et la Chine productrice du tiers des produits aquacoles mondiaux, prendront part à ce salon et apporteront leur savoir-faire dans cette industrie.Dans ce sens, le ministre a expliqué que son département se penche sur cette activité et vise à construire une véritable industrie de l’aquaculture loin des simples opérations d’ensemencement à travers les barrages. Une ferme aquacole pour la production de 1500 t du loup et de la dorade est actuellement en cours de réalisation à Azeffoun, des écloseries pour la production d’alevins sont implantées à Tizi Ouzou, Aïn Témouchent et à Oran, et une ferme destinée à la production de la thilapia, jusqu’ici importée d’Egypte, est mise sur place dans la wilaya de Ouargla.Concernant le bilan de l’exercice écoulé et les perspectives de l’année en cours, M.Mimoun dira que la production nationale a atteint à fin 2004 plus de 137 000 t et 12 000 nouveaux postes d’emploi ont été créés. Un chiffre d’affaires de 33 milliards de dinars a été réalisé avec plus de 23 millions de dollars d’importation et et 11 millions de dollars d’exportation.Il a ajouté que la flotille s’elève actuellement à 3643 unités, dont 3 trois thoniers dernièrment acquis.Le ratio de consommation demeure quant à lui très loin de la moyenne mondiale avec 5 kg par an et par habitant en 2004.Le ministre a révélé également qu’un groupe de travail, créé au sein du Consiel national consultatif (CNC), composé par des professionnels et des cadres des ministères de l’Intérieur, du Commerce et de la Pêche, se penche sur la réorganisation du circuit de commercialisation, le contrôle des échanges et la lutte contre l’évasion fiscale.
H. Hayet
