Les coupures d’électricité, de plus en plus récurrentes, au bureau de poste d’Aïn El-Hammam, agacent de plus en plus les usagers. Le groupe électrogène, devant pallier à ces situations, rouille, en panne depuis plusieurs années. Jeudi dernier, l’exaspération des usagers a atteint son paroxysme dès lors qu’ils disent subir fréquemment les caprices du courant électrique. «En panne depuis plus de vingt ans, nous dit-on, le groupe électrogène est en train de rouiller dans un coin sans que personne ne prenne la peine de le réparer. Le bureau tourne au ralenti de nombreuses journées par an, pénalisant les citoyens de la région. Les coupures électriques, très fréquentes en période hivernale, condamnent les clients à attendre, parfois très tard, pour retirer des fonds ou demander un quelconque service. Jeudi dernier, pour la énième fois, la poste était déserte. Les premiers citoyens présents de bonne heure servis, les autres, venus après neuf heures, durent retourner bredouilles. Les clients, quoique excédés, restent stoïques. «Je vais à Ait Yahia ou Ath Bouyoucef», nous dit l’un d’eux pour qui cette carence semble normale. En ville, on entend le vrombissement des générateurs d’électricité chez les privés. « Même les coiffeurs en possèdent, mais pas la poste !», ironise un usager qui s’en retourne le chèque à la main. Une entreprise aussi riche qu’«Algérie poste» ne devrait pas trouver des difficultés pour acquérir un groupe électrogène, si on se souciait tant soit peu du citoyen ou de la crédibilité de ce service public. Les autorités d’Aïn El Hammam, chef-lieu de daïra, devraient agir pour mettre fin à cette défaillance presque cultivée, par respect aux citoyens dont le civisme ne devrait pas être jugé autrement qu’à sa juste valeur.
A.O.T.
