Bouteflika appelle à la concurrence politique

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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé, hier, les partis politiques à la vivacité sur la scène politique, en se mettant en concurrence et se lançant dans une course au pouvoir. La promotion de la culture des droits et des libertés s’avère être, pour Bouteflika, l’un des défis de l’heure.

Dans un message lu en son nom, hier, par le ministre de la justice, Tayeb Louh, à l’occasion du 56e anniversaire de la fête de la victoire, le président de la République a concentré son verbe sur le volet politique. Bouteflika a ainsi appelé les algériens à contribuer au mouvement démocratique pluraliste, où le pays et le peuple ont toute la primauté. «La scène politique doit connaitre une diversité, une confrontation de programmes et une course au pouvoir. Cependant, le devoir de tout un chacun est de contribuer à ce mouvement démocratique pluraliste en plaçant l’Algérie et les intérêts suprêmes de son peuple au dessus de toute autre considération», a-t-il dit. Pour le président de la République, il est «nécessaire que notre société continue à promouvoir la culture des droits et des libertés et la préservation de ses intérêts collectifs et suprêmes», pour pouvoir relever les défis de l’heure. A ce sujet, Abdelaziz Bouteflika déclare que «la fête de la Victoire doit nous inspirer d’autres victoires sur le sous-développement, la régression et la division, pour surmonter les crises et les situations difficiles, à travers le resserrement des rangs et la mobilisation des énergies, et en prenant exemple sur nos glorieux ancêtres, pour la préservation de l’unité nationale et la souveraineté de nos décisions, dans tous les domaines, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.» Sans omettre la conjoncture financière difficile que traverse le pays, Bouteflika exhorte «tous les enfants de ma patrie, à suivre l’exemple de nos glorieux chouhada et de nos vaillants moudjahidine, et à méditer les différents évènements que l’Algérie a surmontés avec succès depuis le recouvrement de notre indépendance et de notre souveraineté nationale», a-t-il dit. Il demeure convaincu que «notre pays est capable de sortir indemne et victorieux des nos difficultés financières actuelles et conjoncturelles ». Evoquant le passé colonial, Abdelaziz Bouteflika rappelle que «durant plus d’un siècle d’occupation, les algériens ne se sont jamais résignés, ni soumis aux envahisseurs. Leur parcours historique, foisonnant de soulèvements, de révoltes et de luttes, a abouti à une maturité politique qui a forgé une profonde conscience nationale, à l’origine du déclenchement d’une grande Révolution, saluée à ce jour par la majorité des peuples du monde et glorifiée par le peuple algérien.» Non sans évoquer la «tyrannie» du colonialisme pour asseoir son hégémonie «Des sacrifices consentis après avoir enduré d’insoutenables épreuves et subi toutes formes de répression, matérielle et morale, par un colonialisme qui ne lésinait pas sur les moyens pour asseoir son hégémonie et imposer sa tyrannie à un peuple libre et à une nation souveraine, spoliant les richesses, asservissant les hommes et œuvrant à oblitérer l’identité nationale.». Le Chef de l’Etat a affirmé que «le colonialisme n’aurait pas accepté de s’asseoir, d’égal à égal, à la table des négociations sans la fermeté de la Révolution et la foi de ses dirigeants dans le droit légitime de leur peuple à disposer de lui-même et à imposer l’indépendance». Pour le président de la République, «l’Algérie a repris le processus de construction et d’édification, en s’inspirant de nos valeurs sacrées, pour faire prévaloir la réconciliation sur la Fitna et l’intérêt suprême du pays sur nos intérêts personnels». Et d’insister sur la nécessaire conjugaison des efforts et de la mobilisation, pour dépasser la conjoncture actuelle «Aujourd’hui, face aux fluctuations du marché international (du pétrole) qui ont entrainé la perte de la moitié de ses recettes extérieures, l’Algérie s’accommode de la situation et veille, dans le cadre de la souveraineté nationale, à mobiliser ses capacités pour sortir de ce tournant difficile, maintenir le processus d’édification et s’orienter vers une économie affranchie de la dépendance excessive aux hydrocarbures», a-t-il soutenu.

M. A. T

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