Selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS), le déficit commercial de l’Algérie est en recul de 96%, sur les deux premiers mois de l’année en cours. «Le déficit commercial de l’Algérie a atteint 97 millions de dollars durant les deux premiers mois de 2018, contre un déficit de 2,33 milliards de dollars durant la même période en 2017, soit une baisse de 2,23 milliards de dollars correspondant à un recul du déficit de 96%», a rapporté, hier, l’APS. Les services des douanes ont fait savoir que les exportations ont augmenté à 7,101 milliards de dollars (mds Usd), de janvier à février 2018, contre 5,67 mds Usd, «soit une hausse de 25,24% correspondant à une augmentation de 1,431 mds Usd entre les deux périodes de comparaison». Pour les importations, le CNIS a précisé qu’elles ont reculé à 7,198 mds Usd de janvier à février 2018 contre 8,002 mds Usd à la même période de l’année écoulée, soit une baisse de 804 millions de dollars (-10,05%). «Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 99% durant les deux premiers mois de 2018, contre 71% à la même période de l’année précédente», selon la même source. Il est utile de rappeler que le déficit commercial de l’Algérie a atteint 410 millions de dollars en janvier 2018, contre un déficit de 1,08 milliard de dollars en janvier 2017, soit une baisse de 674 millions de dollars correspondant à un recul du déficit de 62,2%. Par ailleurs, le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi avait souligné que la mesure de suspension à l’importation de plusieurs produits devrait permettre à l’Algérie d’économiser un montant en devises de l’ordre de 1,5 milliard de dollars sur une année. Selon lui, son département compte lancer une évaluation de l’économie nationale en remontant jusqu’au début des années 2000. «Nous sommes en train de préparer un rapport pour le gouvernement sur la situation du commerce extérieur de 2017 dans lequel nous allons expliquer pourquoi un déficit de plus de 11 milliards de dollars a été enregistré et pourquoi les importations n’ont pas baissé suffisamment. Et puis, surtout, nous allons faire pour la première fois, une évaluation de long terme à partir de l’année 2000 et étudier ce qui s’est passé dans l’économie nationale. Nous allons étudier les raisons qui ont fait que la part de l’économie nationale dans la couverture de la demande nationale n’a fait que baisser», précisera le ministre.
S. S.