«Le taux de remplissage du barrage de Taksebt est à présent de 47%, soit un total de 85 millions/m3, une quantité amplement suffisante, pour garantir une alimentation correcte en eau potable pendant l’année et notamment pendant la saison estivale».
C’est ce qu’a déclaré Amar Berzougui, directeur de l’Algérienne Des Eaux de Tizi-Ouzou, à l’occasion de la conférence de presse qu’il a animée hier, à la veille de la journée mondiale de l’eau, devant la presse locale. Le directeur a entamé sa conférence en reconnaissant que «la demande sur l’eau augmente et la pression sur l’ADE aussi. Nous assurons la gestion de l’eau dans 64 communes sur les 67 que totalise notre wilaya. Il nous reste à présent, les communes d’Ath Zikki, Idjer et Illilten», dira-t-il. Abordant le patrimoine de l’ADE de Tizi-Ouzou et la capacité de production, le conférencier notera «L’ADE de Tizi-Ouzou reste la plus importante unité au niveau national. Nous comptons 8 000 kilomètres de réseau, 1 200 réservoirs et 200 stations de pompage. Nous produisons entre 250 et 300 000 m3 d’eau potable chaque jour, avec un personnel de 1600 agents, dont la moitié fait partie du service administratif et de sécurité. Nous avons élaboré un plan de redressement, en vue d’améliorer le service.».
Manque d’effectif, l’autre grand souci !
Concernant les difficultés de la mission de l’ADE à Tizi-Ouzou, Berzoug signalera «la wilaya est forte de 1540 villages. Notre manque de présence, quelques fois, sur le terrain fait qu’il ya des difficultés dans la distribution et parfois du rationnement. Il y a un manque d’effectif. Si nous sommes présents au niveau des Daïras, ce n’est pas le cas dans les communes et les villages, et c’est pour cela, d’ailleurs, que des problèmes surgissent. Nous essayons vaille que vaille de répondre présent. L’ADE fait face à un manque d’agents, depuis plus de trois ans, nous n’arrivons même pas à remplacer les sortants à la retraite. Nous demandons le renforcement de nos effectifs. Nous avons aussi des créances à recouvrer. Elles s’élèvent à 193 milliards dont 74 milliards avec les collectivités locales. Il faut savoir aussi que nous avons des crédits avec la Sonelgaz que nous n’arrivons pas à payer». Au sujet des fuites du réseau, des points noirs et des piratages, le premier responsable de l’ADE de Tizi-Ouzou fait savoir «Malgré tous les problèmes et aussi la sécheresse qui dure depuis quatre années consécutives, vu que nous n’arrivons plus à enregistrer les 1200 mm de pluviométrie annuelle, nous essayons de faire parvenir l’eau à l’ensemble des localités de la wilaya, par une meilleure organisation et plus d’engagement. Bouzeguene a été le point noir de la saison estivale passée, mais, à présent, un projet, à partir de Tichi Haf (Béjaïa), est en cours, pour mettre fin au manque d’eau dans cette région de la wilaya. Nous avons aussi 38 communes, notamment celles de la façade maritime, pour lesquelles nous mettront en service une partie de la conduite venant de la station de dessalement de Cap Djinet pour une disponibilité d’eau dans cette région. Nous comptons 280 000 abonnés, mais presque 60% de l’eau pompée n’est pas facturée. Certes il ya un pourcentage qui se perd en fuites à travers le réseau, mais il ya aussi du piratage, du vol. Nous appelons à plus de civisme si on veut pérenniser ce service public».
Hocine T.