La campagne oléicole a été clôturée, il y a quelques jours, dans l'arrière-pays de la vallée de la Soummam.
Les dernières olives ont été ramassées alors que les huileries ont trituré les dernières récoltes. Les services de la subdivision de l’agriculture de Tazmalt ont pu établir les bilans finaux de la campagne oléicole 2017/2018. Cette subdivision, qui chapeaute trois communes, à savoir Tazmalt, Ath Mellikèche et Boudjellil, a livré jeudi dernier les chiffres concernant la dernière campagne d’olivaison. Ainsi, quelque 101 695 quintaux d’olives crues ont été récoltées. L’opération de trituration de la récolte a donné un total de 15 254 hectolitres d’huile d’olive. Quant au rendement, il a été estimé comme étant tout juste moyen avec 15 litres seulement par quintal. Ces chiffres, communiqués par la subdivision de Tazmalt et qui concernent la campagne oléicole 2017/2018, révèlent une baisse palpable de la production comparativement à la campagne d’olivaison précédente. En effet, durant la campagne 2016/2017, la récolte des olives crues a donné quelques 113 280 quintaux, soit 11 585 quintaux de moins pour l’année actuelle ce qui n’est pas négligeable. La production de l’huile pour la campagne précédente a donné 22 656 quintaux, soit 7402 quintaux de moins pour la campagne 2017/2018. Idem pour le rendement qui a chuté cette année de 5 quintaux à l’hectare puisque durant la campagne 2016/2017, il a été de 20 qt/ha. Ces statistiques indiquent on ne peut plus clairement le recul de la production des olives crues et de l’huile d’olive dans la daïra de Tazmalt qui englobe les trois communes précitées. Pour comprendre les raisons de cette baisse, l’ingénieur agronome de la subdivision de Tazmalt a bien voulu éclairer notre lanterne. Selon lui, «le recul de la production de l’huile d’olive comparativement avec la période 2016/2017 est dû à plusieurs facteurs. Il y a les conditions climatiques qui étaient en défaveur de la filière oléicole. Je veux parler de la sécheresse et de la canicule qui ont sévi l’an dernier surtout pendant l’été. Cela a influé négativement sur la fructification. Des quantités non négligeables d’olives en pleine croissance sont tombées par terre. Dans le même sillage, il est à relever aussi cette autre cause qui n’est pas des moindres qui a trait aux incendies. Durant l’été de l’an dernier, on a recensé pas moins de 1200 oliviers qui ont été calcinés par les flammes, soit, en superficie, quelques 9.5 hectares de terres plantées d’oliviers qui ont été touchés par les brasiers. Ces derniers ont été signalés dans la commune d’Ath Mellikèche». Par ailleurs, notre source indiquera que la superficie en rapport, c’est à dire celle qui est productive, est de l’ordre de 6 718.25 hectares réparties sur les communes de Tazmalt, Ath Mellikèche et Boudjellil.
Syphax Y.