Le président du mouvement populaire algérien (MPA), M. Amara Benyounès, est revenu, dans un entretien accordé au journal arabophone El Khabar, sur le message du président de la République à la veille de la fête de la victoire.
à propos de ce message adressé au peuple algérien, à l’occasion de la Fête de la Victoire, qui coïncide avec le 19 Mars, le président du MPA a considéré que c’est un «rappel important» de la part du Président sur un principe fondamental de l’exercice politique. Il a noté que le message était «clair» et qu’il est venu justement pour lever «l’amalgame» notamment vis-à-vis de certains discours qui pullulent actuellement sur la scène politique nationale, soulignant que l’ambition est permise et que chaque Algérien «a le droit d’aspirer à devenir président d’APC, parlementaire, premier ministre et même président de la République». Dans le même ordre d’idées, M. Benyounès pense que le Président, dans ses prochaines correspondances, reviendra sur le sujet de la présidentielle, pour notamment «afficher sa position par apport à cet événement et fournir toutes les garanties pour le déroulement des élections dans de bonnes conditions». Sur l’éventualité d’un cinquième mandat pour le Président Bouteflika, le président du MPA précisera : «J’ai entendu l’opposition appeler à faire front contre un cinquième mandat… Moi personnellement, je n’ai entendu parler d’un cinquième mandat nulle part, le concerné n’en a pas parlé. Il terminera le 4e mandat, il décidera au moment convenu du reste». M. Benyounès s’est par ailleurs dit «opposé aux préjugés stipulant à l’avance que les prochaines échéances seront fermées». «Ceux qui doutent le font, à chaque fois, et participent aux élections, à chaque fois. S’ils sont convaincus de la non-transparence des élections, qu’ils les boycottent…», dira-t-il. Pour M. Benyounès, l’opposition de certains n’est pas par apport à l’état de santé du Président, «vu qu’ils se sont opposés à lui même lors de son premier mandat, en lui reprochant ses multiples apparitions à la télévision et ses déplacements à l’étranger», assénera-t-il. Dans le même sillage, il a fait remarquer la contradiction des discours de ceux qui parlent au nom du Président, rappelant qu’ «on n’est plus à l’époque du parti unique». M. Benyounès réitèrera sa position sur la légitimité révolutionnaire et historique, qu’il considère «révolue», plaidant pour «une légitimité démocratique et populaire». Sur les tiraillements politiques entre le FLN et le RND, il ironisera en les identifiant aux «éternelles querelles entre le FFS et le RCD». Toutefois, il assurera que «malgré tout, la fidélité d’Ould Abbès et d’Ouyahia au Président reste intacte». Sur l’immixtion du frère du Président, conseiller à la présidence, M. Said Bouteflika, dans les affaires de l’Etat, il regrettera que l’opposition le voit partout, précisant que «le Président ne céde jamais ses prérogatives, pas même à son frère», affirmant que «ceux qui prétendent le contraire ne connaissent pas le Président».
Kamela Haddoum.