Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a affirmé, hier, que le choix démocratique «est un principe ancré dont la consécration et l'approfondissement s'appuient sur des règles claires».
Dans un message à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de l’avocat, lu en son nom, hier à Alger, par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, le président de la République a indiqué que «le choix démocratique est un principe ancré, dont la consécration et l’approfondissement s’appuient sur des règles claires découlant de leurs contextes d’établissement et qui veillent scrupuleusement au respect des dispositions constitutionnelles et juridiques en vigueur». «Un intérêt particulier a été accordé, dans ce sens, au respect des échéances électorales qui ont été organisées dans les délais fixés, partant de ma conviction de l’importance de cet engagement à préserver la stabilité institutionnelle, la continuité des services publics et la poursuite du développement», a rappelé le chef de l’Etat. Dans son discours, Abdelaziz Bouteflika a appelé à la préservation de la cohésion sociale et de l’unité nationale et à l’atténuation des situations de tensions et de partis pris «qui sont nuisibles au consensus», dans une allusion aux diffé rents mouvements de grèves observés dans plusieurs secteurs, à l’instar de ceux de la Santé et de l’Education nationale.
«L’islam, l’arabité et l’amazighité, des composantes indivisibles et indissociables»
Dans son discours, le président de la République a affirmé qu’il est «crucial également de ne pas perdre de vue les enjeux de la conjoncture, au vu de la recrudescence des risques et périls qui planent sur de larges pans de nos frontières et auxquels s’ajoutent la rude concurrence internationale et le conflit des intérêts économiques entre pays forts pour s’accaparer les ressources disponibles sans se soucier des faibles». Il a souligne, dans ce sens, que «ces réalités sont autant de facteurs supplémentaires qui doivent inciter les mêmes enfants de la patrie à la cohésion sociale, à la préservation de l’unité nationale et à l’atténuation des situations de tensions et de partis pris qui sont nuisibles au consensus dont nous avons si besoin en pareille conjoncture». «Les dispositions prévues par la nouvelle Constitution visant à consolider les composantes de notre identité nationale, que sont l’islam l’arabité et l’amazighité, des composantes indivisibles et indissociables, sont autant de facteurs qui nourrissent cet esprit positif et galvanisent l’énergie des enfants de cette même patrie à œuvrer pour sa promotion et son essor dans le cadre de la paix, de la concorde, de la sécurité et de la prospérité», a assuré le Président Bouteflika. Il a rappelé que l’Algérie après avoir réussi à dépasser «les séquelles de la tragédie nationale» et la destruction engendrée par le terrorisme «grâce à nos propres moyens» dans un environnement international qui n’avait pas encore pris toute la mesure des ramifications de ce phénomène transnational et après avoir réussi à concrétiser la réconciliation nationale et à «transformer la perte des équilibres et des repères en énergie positive au service de la sécurité et de la stabilité, nous sommes parvenus à jeter les bases d’un nouveau départ pour poursuivre le processus de développement et de progrès».
«La réforme de la justice a franchi d’importants pas»
Abordant le volet relatif à la justice, le président de la République a affirmé que la réforme du secteur de la justice avait franchi «d’importants pas» grâce auxquels nous pouvons parler d’un système judiciaire moderne apte à répondre, à l’heure actuelle et pour les décennies à venir, aux besoins de la société algérienne. «Aujourd’hui, nous pouvons, grâce aux importants pas franchis dans les divers volets de cette réforme, parler d’un système judiciaire moderne apte à répondre, à l’heure actuelle et pour les décennies à venir, aux besoins de la société algérienne», a indiqué le président de la République. Il a rappelé, à ce propos, la réalisation de structures judiciaires dans tout le territoire national et «leur équipement en moyens de travail adéquats, outre le progrès sans précédant en matière de modernisation et de généralisation des moyens informatiques et électroniques et les efforts pour pallier le déficit en ressources humaines, tels que magistrats, greffiers et fonctionnaires, et ce qui l’a accompagné comme formation et qualification». «Le fruit de tous ces efforts et d’autres réalisations qu’a connus le secteur de la Justice est que l’instance judiciaire s’est dotée de toutes les conditions pour asseoir son autorité et son indépendance, en accord avec les principes constitutionnels, pour la consolidation de sa place et de son rôle dans la régulation et l’encadrement de la vie publique, conformément à la loi et la préservation des droits fondamentaux et des libertés individuelles et collectives», a soutenu le chef de l’Etat.
«S’appuyer sur les potentialités disponibles pour créer la richesse»
Dans son discours, Abdelaziz Bouteflika a abordé aussi la question économique en soulignant que «la poursuite du développement et les efforts pour sa diversification ne peuvent aboutir qu’en s’appuyant sur les ressources et les potentialités disponibles et les alternatives offertes pour la création de la richesse et la réalisation du développement durable». Le Président Bouteflika a affirmé que toute cette entreprise «nécessite l’encouragement et la promotion des secteurs à forte intensité de main d’œuvre et les secteurs les plus à l’abri des fluctuations économiques mondiales». Le chef d’Etat a précisé, à ce propos, que «les industries de transformation, l’augmentation du nombre des petites et moyennes entreprises (PME) et l’élargissement de l’utilisation des énergies renouvelables et leur intégration dans les secteurs de production sont des alternatives offertes autant que le tourisme qu’il faut diversifier et dont le niveau de performance doit être perfectionné». Le président de la République a affirmé également dans son message que l’extension de l’agriculture, en tant que «choix stratégique», doit être développée en permanence en mettant à profit les différentes compétences et les données scientifiques pour augmenter la productivité, mettant l’accent sur «l’obligation de lutter contre le phénomène d’accaparement de terres agricoles arables et de veiller à l’application, stricte et rigoureuse, des lois en vigueur». «L’attachement de l’Etat à continuer à assurer son rôle actif pour augmenter les niveaux de croissance économique et investir dans le capital humain et le développement social appelle à l’implication de tout un chacun dans le cadre d’une approche de démocratie participative», a-t-il estimé.
Synthèse de Ali Chebli