La salle des conférences de la bibliothèque communale de Melbou a abrité, samedi dernier, une conférence ayant pour thème «les travaux apicoles en fonction de la saison», au profit des apiculteurs de la région. Cette initiative, organisée par la dynamique association Awal Issawal, en collaboration avec la subdivision de l’agriculture de Souk El Tenine, a été animée par le formateur en apiculture M. Hamanou Mansouri et M. Farès Bourkeb, en sa qualifié de vétérinaire et apiculteur professionnel de la région. Lors de leurs communications, les conférenciers ont expliqué aux apiculteurs présents dans la salle les techniques de l’essaimage artificiel ainsi que les méthodes de l’emplacement de la hausse : «L’apiculteur doit connaître très bien la richesse et le potentiel écologique, ainsi que le climat de sa région. Il doit aussi connaître les plantes qui donnent des fleurs», a déclaré M. Hamanou Mansouri. Et d’ajouter en illustrant avec des photos exposées par le data show: «Il faut choisir le temps opportun pour poser la hausse, il faut penser à la poser quand la colonie occupe huit cadres et avant l’occupation totale du corps de la ruche (10 cadres). Si vous apportez la hausse trop tôt, il y aura refroidissement du couvain et arrêt de la ponte. Le développement de la colonie est freiné si la hausse est apportée trop tard et l’essaimage naturel peut se produire». Le conférencier a expliqué aussi les raisons de l’essaimage naturel et la méthode que doit suivre l’apiculteur : «Un essaimage naturel peut se faire quand la colonie manque de place ou quand la reine commence à vieillir à partir de sa troisième année. Dans ce cas, l’apiculteur doit surveiller la colonie. A partir de six et à neuf cadres, elle peut d’essaimer», préconise-t-il. M. Farès Bourkeb a enchaîné dans le même ordre d’idées et informera l’assistance que c’est plutôt la vieille reine qui quitte la ruche, et non la jeune, comme le pensent la plupart des jeunes apiculteurs. Il a parlé aussi de la cire qui devient la grande préoccupation des apiculteurs : «La cire d’abeilles contrefaite provoque la mortalité des colonies d’abeilles, notamment, ces derniers temps, et ce, à cause des produits chimiques dont elle est composée. Ceux-ci peuvent même nuire à la santé des apiculteurs, c’est pourquoi le prix de la cire originale coûte plus cher que le miel !» confie-t-il. Pour sa part, M. Rachid Amghar a axé son intervention sur le potentiel naturel en matière de faune et de flore dont disposent les montagnes de la commune de Melbou et du climat favorable à l’apiculture. Pour conclure, des attestations de remerciement ont été remises aux conférenciers par les membres de l’association Awal Issawal qui ont promis à l’assistance d’autres rencontres similaires dans les prochains jours.
Aziz Khentous