C’est un véritable casse-tête chinois auquel sont confrontés bon nombre de villageois dans la commune de Mâatkas, et ce, à la moindre intempérie. Il s’agit, en effet, de ce sempiternel problème de drainage des eaux pluviales qui existe dans plusieurs agglomérations, villages et hameaux. Le bitume subit de réels endommagements à travers l’ensemble des axes routiers et plus particulièrement au niveau des «Chemins qui montent». C’est le cas du tronçon, d’environ un kilomètre, reliant le chef-lieu communal et le village Ait-Ahmed, dit «Aâssiw» où la chaussée s’est tout bonnement transformée en «talweg». Tous les élus qui se sont succédé à la tête de la municipalité n’ont pu régler ce problème, notamment en raison de l’incivisme des riverains qui obstruent délibérément les ouvrages d’évacuation, ouvertures et autres regards, et ce, dans une impunité totale et sous le regard des autorités locales. La largeur de la chaussée est tellement rétrécie qu’il est difficile de faire un croisement lorsqu’on est au volant. Le même constat est fait au niveau des villages Tamadakht Ouzemour, Berkouka, Tizi Tzougart, Ighil Aouène où les eaux pluviales causent des dégradations au bitume. «C’est à la commune d’employer la méthode dure pour dissuader ceux-là même qui obstruent les regards. Ils doivent être mis en demeure, sinon l’emploi de la force publique devra être appliquée», dira un transporteur qui compte même changer d’activité si les axes routiers de la commune restent en l’état. C’est vrai que les comités de villages ont perdu de leur autorité d’antan. Leur intervention, à maintes reprises, au niveau de plusieurs villages n’ont pas eu l’effet escompté. C’est dire que sans la fermeté des pouvoirs publics, il n’est pas évident de dégager des solutions durables à cette préoccupation stressante à la fois pour les villageois et les automobilistes. Ce vieux problème risque encore de perdurer. Il est par conséquent impératif de mettre en place des mécanismes techniques, voire juridiques pour solutionner, une bonne fois pour toute, cette contrainte. Car, bien souvent, ce sont les habitations situées en contrebas des chaussées qui sont mises en péril, sans évoquer la perte des sommes inestimables liée à la dégradation du bitume.
Amayas Idir