Beaucoup de stades communaux souffrent d’importants manquements empêchant des clubs talentueux d’accéder à des divisions supérieures. Trois exemples de ce malaise qui continue de frapper des clubs communaux pourtant prometteurs. À Mizrana, Boudjima et Makouda, les problèmes diffèrent mais le mal est le même. Les terrains, bien qu’ils aient bénéficié de pelouse synthétique toute neuve, présentent des manques flagrants dans l’infrastructure de base. Le stade de Mizrana a été refait avec une pelouse synthétique de cinquième génération. Le club local a cru s’être délivré du signe indien qui le poursuivait depuis des décennies. Mais ce serait oublier les autres parties de l’infrastructure. Sans tribunes, le terrain se retrouve, dès le début de l’hiver, sous la menace de glissement de terrain. Situé à proximité du terrain, l’éboulement qui a déjà commencé risque d’emporter une bonne partie de la pelouse. Face au danger, les autorités locales ne sont pas restées inactives. Bien au contraire, des travaux d’endiguement du glissement ont été lancés. Mais jusqu’à présent, le danger est encore présent d’autant plus que les intempéries se poursuivent avec plus d’acuité. À Makouda, le stade de Tighilt N Zaater connaît des difficultés d’une toute autre nature. Ayant bénéficié de travaux d’amélioration de la qualité du terrain de jeux, le stade n’a hélas pas été élargi. Les périmètres sont tellement inadaptés aux normes qu’il est invraisemblable que le stade soit homologué. Du point de corner au poteau, il n’y a que quelques mètres. Sur ce plan, le stade qui abrite un club communal qui joue l’accession ne répond pas aux normes. C’est pourquoi, les responsables du club sont en train de chercher un autre terrain à proposer aux responsables locaux comme assiette pour un autre stade à la mesure des ambitions des jeunes de Makouda. Le stade de Boudjima a aussi bénéficié de la pose d’une pelouse. Les travaux n’ont pas encore été lancés à cause d’un litige qui oppose les élus à quelques associations qui réclament d’autres travaux comme les tribunes et les pistes de courses pour le club d’athlétisme local. Pour ces associations, la pelouse n’a aucune importance si le stade n’offre pas la possibilité de suivre convenablement un match de football et ne profite pas aux autres disciplines sportives. De leur côté, les élus insistent pour que le club local profite au moins de ce moyen acquis en attendant les autres améliorations. Jusqu’à présent, le bras de fer se poursuit malgré les tentatives d’intermédiation qui ne semblent pas donner leurs fruits. Le football est un sport qui se joue avec deux équipes mais qui ne peuvent pratiquer sans spectateurs.
Akli N.