La demande sociale pour le logement public locatif (LPL), épouse des contours démesurés dans la commune de Kherrata. Les quotas alloués pour la commune, au titre des différents programmes de logement, n’ont jamais pu absorber une demande sans cesse orientée vers la hausse, explique-t-on. «Nous avons comptabilisé plus de 2300 demandes. Nous n’avons jamais connu une pression aussi forte sur le logement social», atteste une source des services de l’APC, indiquant que la circonscription a bénéficié, depuis des années, d’un quota de 104 unités mais qui n’est pas encore réalisé. Renseignement pris, ce projet vient d’être relancé. «Ce projet en attente de réalisation, est remis sur les rails. À cet effet, nous venons de procéder à une localisation de terrain dans la localité de Benmajor, qui va servir pour l’implantation de ces logements», fait-on savoir. Aussi indispensable qu’il soit, ce programme n’aura que l’effet d’un cautère sur jambe de bois. Des milliers de sans logis n’auront, ainsi, d’autre alternative que de prendre leur mal en patience. L’attente sera d’autant plus longue et improbable que la croissance démographique et l’exode rural vers le centre urbain du chef-lieu communal, promettent de tirer vers le haut la masse des demandeurs. «Tant que les gens continueront à déserter leurs villages pour postuler à un logement social en ville, on ne s’en sortira jamais. Moi-même, j’ai un dossier vieux de plus de 15 ans, alors que ma chance d’étrenner un appartement s’amenuise d’année en année», confie un père de famille, souscripteur au logement. «Nous n’avons, moi et mes frères, que la maison ancestrale indivisée et menaçant ruine. Nous louons chez le privé à des tarifs exorbitants et, assurément, nous sommes condamnés à y rester encore longtemps», lâche désenchanté, un autre demandeur du village Tizi.
N. M.
