Les travaux de raccordement au réseau de la fibre optique et les dernières pluies ont accentué le délabrement de la RN25, notamment entre Tizi Larbaâ et Aït Yahia Moussa. Il y a lieu de signaler que le tronçon décapé à Tizi-Larbaâ, sur les hauteurs de la ville, n’est pas réfectionné depuis plus d’une année. Devant cet état de fait, les automobilistes en provenance de Bouira ou de Draâ El-Mizan, qui se dirigent vers la wilaya, doivent prendre leur mal en patience. «Depuis que ce tronçon a été décapé, de nombreux automobilistes transitent par Ouled Aïssa. Mais, là aussi, ce chemin communal se dégrade de jour en jour. C’est vous dire que nous vivons réellement un grand problème à ce niveau», dira un transporteur de voyageurs desservant la ligne Draâ El-Mizan – Aomar. Cependant, la distance la plus redoutée, c’est celle de la ville de Draâ El-Mizan jusqu’au chef-lieu de la commune d’Aït Yahia Moussa, sur environ dix-sept kilomètres. Les travaux du raccordement de cette municipalité à la fibre optique, à partir du chef-lieu de daïra, ne sont pas encore réceptionnés. La prudence est, donc, de mise parce que les tranchées, d’environ quinze kilomètres de largeur et de plus de cinquante centimètres de profondeur, représentent un risque d’accident. «L’entreprise a colmaté une certaine profondeur avec du béton. Mais nous ne savons pas encore si les centimètres restants seront bitumés. C’est très dangereux d’aborder cet axe routier, pourtant, très connu non seulement pour ses virages dangereux mais aussi pour ses accidents. Devant les tranchées, les automobilistes essaient d’éviter les crevasses et parfois deux véhicules se retrouvent nez à nez. C’est une cascade de manœuvres auxquelles se livrent les usagers de cette route pour éviter le danger. En plus de cela, les dernières pluies l’ont sévèrement dégradée. Nous aimerions que l’entreprise procède tronçon par tronçon. C’est-à-dire, remettre en état d’abord une partie puis une autre», préconise un chauffeur de taxi qui nous avouera que pour faire ce trajet d’une quarantaine de kilomètres jusqu’à la gare routière de Tizi-Ouzou, il faudra compter pas moins d’une heure et demie de temps, notamment depuis que la nouvelle déviation au niveau du barrage d’Assif N’Tletta a été mise en service. Au retour, avec les embouteillages au lieu-dit «La casse», allusion faite à l’endroit où sont déposées des centaines de carcasses de véhicules accidentés, les voyageurs à destination de Draâ El-Mizan, de Tizi-Gheniff et de Boghni mettent des heures pour rentrer chez eux. L’espoir de toute la population du versant Sud de la wilaya repose sur la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest. Mais sa livraison n’est pas pour demain, eu égard à toutes les oppositions et les lenteurs de réalisation de cet axe autoroutier lancé en 2014 et dont les délais contractuels sont fixés à 48 mois.
Amar Ouramdane