La réalisation du centre de soins au début des années 90, dans la commune de Frikat, avait été une louable initiative. Cette structure avait ainsi permis aux patients de cette commune, créée en 1985, d’éviter de se déplacer à Draâ El-Mizan ou à Boghni. Mais aujourd’hui, cette structure érigée en polyclinique est vétuste et dépassée par le temps. «C’est une structure en préfabriqué. En principe, sa durée de vie ne devrait pas dépasser une dizaine d’années. Aujourd’hui, cela fait maintenant plus de vingt-cinq ans qu’elle est là. Mais apparemment, rien n’est envisagé pour la remplacer par une structure en dur répondant aux normes», dira le nouveau maire de cette municipalité, M. Mohamed Moussaoui. Pour lui, il serait grand temps de réaliser une polyclinique dans cette commune. S’agissant des consultations, des soins, du suivi des grossesses et même du dépistage de la santé scolaire, actuellement, tout cela est fait sur place. Seulement, les citoyens regrettent que ce centre de soins n’ait pas un laboratoire d’analyses médicales. «Fort heureusement, la radiographie a été remise en marche après près de deux ans d’arrêt. Sinon, pour les analyses médicales, les malades de cette commune doivent se rendre auprès des laboratoires privés. Pourtant, on entend que dans des municipalités comme la nôtre, les polycliniques sont dotées de ce service», fera savoir un habitant de ladite municipalité. «Les démunis n’ont pas de moyens pour faire des bilans. Ceux-là coûtent chers et puis il faut savoir qu’ailleurs, dans les structures étatiques, les bilans se font que sur rendez-vous. Et quand on n’est pas domicilié dans la commune où existe le laboratoire, on n’est pas accepté», regrettera le même interlocuteur. Par ailleurs, il est à noter que le service de maternité n’a jamais fonctionné dans ce centre de soins en dépit de tous les appels lancés par les citoyens qui doivent évacuer les femmes enceintes à Draâ El-Mizan, à Boghni et même à Tizi-Ouzou. «En principe, un service de maternité était prévu dans ce centre mais il n’a jamais ouvert ses portes», informera-t-on. Les responsables locaux estiment que le projet de garde communale à l’abandon serait la solution idoine en le transformant en polyclinique, si le ministère la Défense nationale concédait à l’accorder au ministère de la Santé.
A. O.