Entre potentialités et manque de moyens

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l L’Olympique de Makouda se compte parmi les clubs les plus anciens dans la fonction préhonneur de Tizi Ouzou. Sa naissance remonte à 1984, soit 22 ans après, le club tourne en rond. Ce n’est pas les potentialités qui manquent, mais c’est l’absence de moyens et d’égard pour ce club, qui ont fait que ses responsables dépensent le gros de leur énergie à gérer les compétitions dans des conditions draconiennes : “La situation de notre club est catastrophique”, nous déclare sans détour Amar Ider, président de l’OM. Au sujet du pourquoi de cette qualification, M. Ider enchaîne : “Nous n’avons absolument rien du tout, que ce soit sur le plan financier, infrastructure, équipement et matériel pédagogique, etc”. Et d’ajouter : “Il n’est pas facile de faire face à la wilaya, que ce soit pour les encadreurs ou pour les joueurs, sur la base d’un rien”. Le président au passage, rend hommage aux joueurs qui résistent malgré tout et s’imposent souvent dans les compétitions. Le président, malgré que son bureau soit composé de plusieurs membres, il est souvent seul à gérer le club en étant au four et au moulin. Comme il nous l’a déclaré : “Toute cette énergie, je la puise dans mon amour et ma passion, au football”. Et l’accession ? “On ne peut pas parler d’accession dans des conditions pareilles”, déplore le président de l’OM. Et d’ajouter : “Nous jouissons de joueurs qui sont brillants et qui ont des qualités techniques et morales conséquentes. Mais on ne peut pas leur demander une telle consécration sans contre-partie.” Selon ce responsable que nous avons rencontré, les joueurs de l’OM, toutes catégories confondues, ne disposent même pas de chaussures. Excepté la fameuse subvention de la DJS, le club est totalement délaissé par les autorités locales de cette commune, née en 1944. Livrés à eux-mêmes, les responsables et joueurs de ce grand club luttent contre vent et marée pour l’existence, en attendant, peut-être qu’un jour les choses vont changer. A titre d’exemple, les minimes sont classés premiers dans leur groupe, mais aussi suite au manque de moyens, plusieurs joueurs ont quitté l’OM pour évoluer ailleurs, que ce soit à L’USAS, LC Iflissen, Akaoudj, Azazga, etc… Les autres qui ne veulent pas évoluer ailleurs ont abandonné tristement leur carrière de football. L’APC, elle aussi, se noie dans des blocages politiques. Le dénuement sera très probablement pour bientôt. A cet effet, l’OM place ses espoirs dans les responsables de la nouvelle APC de Makouda, qui leur ont promis des aides, d’un tant soit peu. L’O Makouda, après 22 ans d’existence, mérite certainement mieux que ce climat d’étouffement dans lequel on veut le confiner.

Mourad Hammami

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