L’ancien siège de la garde communale de Saharidj, une commune située au Nord-est de la wilaya de Bouira, menace ruine, en raison des travaux de terrassements effectués sur sa partie inférieure. Il s’agit d’un projet de marché couvert entre cet édifice et la route secondaire d’Ighzer Bouzal. Un talus, haut de quelque cinq mètres, s’est formé lors des terrassements en question et fait que l’ancien édifice, récemment rénové, se retrouve suspendu comme les jardins de Babylone. Les dernières pluies ont provoqué des glissements de terrain sur ce talus. En plus du mauvais choix de l’emplacement de ce marché couvert, la nécessité de la réalisation d’un mur de soutènement et de consolidation aurait dû bénéficier d’une priorité absolue dès que les travaux de terrassements ont été menés à terme. Ce qui n’est malheureusement pas le cas vu que l’entreprise réalisatrice s’est déjà attaqué aux fondations du nouveau projet, sans tenir compte du danger qui plane sur les lieux. Rappelons que ce siège de l’ex-garde communale, réalisé vers la fin des années 1990, a été aménagé en dispensaire après l’évacuation de l’ancien centre de santé et qu’il a bénéficié d’une importante opération de rénovation en 2014 pour lui donner les formes d’une institution de santé. Les services de la santé, relevant de l’EPSP Ahnif, l’ont quitté il y a moins d’une année pour être recasés dans une unité de soins, sise au quartier du vieux Saharidj. Sans la réalisation d’un mur de soutènement en urgence, cet édifice qui pourrait servir durant plusieurs décennies encore dans une municipalité qui se plaint du manque d’infrastructures pour abriter plusieurs activités, à caractère social ou d’utilité publique, risque de tomber en ruines. De l’avis des riverains, les responsables de la commune de Saharidj doivent se pencher sur le problème et trouver des solutions urgentes pour limiter les dégâts et épargner l’effondrement à l’ancien siège de la garde communale.
Oulaid Soualah