Les explications des concessionnaires

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Plusieurs clients de différents concessionnaires automobiles opérant dans la wilaya de Tizi-Ouzou, se plaignent des retards enregistrés dans la livraison des voitures. D’un délai de quelques jours, le client se retrouve à des mois d’attente. Les concessionnaires expliquent différemment les raisons de ce retard. Chez un concessionnaire de voitures de marque chinoise, la principale raison serait «l’insuffisance de la production». Selon lui, la capacité des unités de montage, opérant actuellement en Algérie, est minime, comparée à la demande. Il estime que «les licences d’importation profitent à une poignée de personnes qui monopolisent le marché». La mauvaise gestion, selon lui, pourrait constituer un mobile de ce retard. Chez Renault, on justifie le retard par l’importance de

la demande. Selon le représentant de cette marque à Tizi-Ouzou, M. Yacine Ait Benamara, Renault, à Tizi-Ouzou, a enregistré plus de 1600 inscriptions.

Les inscriptions sont des pré-demandes qui sont confirmées par le payement. «A Renault, on a un système différent. Il n’y a pas de commande, mais une inscription. Le jour où on affecte un numéro de châssis, on appelle le client pour effectuer le payement», a souligné M. Aït Benamara, précisant que les délais de réception, à partir de là sont de 20 jours à un mois, au plus tard. Cependant, il avouera que l’attente entre l’inscription et la matérialisation de la commande est un peu longue, vu le nombre important des inscriptions. «Chez nous, les prix sont plus abordables, ce qui explique cet engouement.» Notons que Renault, qui dispose d’une unité de montage en Algérie, a produit au cours de l’année dernière quelque 60 000 unités, sur un global du marché

équivalent à 120 000 unités. Un chiffre à revoir à la hausse selon les responsables, pour atteindre les 150 000 unités, au cours de cette année. Pour satisfaire le marché Algérien, il faudrait une production de plus de 400 000 voitures. Le chiffre est loin d’être atteint, ce qui expliquerait, entre autres, ce retard de livraison pour les clients. Pour rappel, le ministre du Commerce a annoncé, le début de l’année, le retour des licences d’importation des véhicules. Celles-ci seront mises aux enchères aux opérateurs économiques dont l’activité de production ou de distribution est liée directement aux produits soumis au contingent ouvert. Les véhicules concernés sont ceux de tourisme, de transport de marchandises et de transport de personnes. Cela devrait quelque peu apaiser le marché.

Kamela Haddoum.

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