Ayant connu une léthargie durant des années, à cause de l’absence d’un directeur, la maison de jeunes du chef-lieu d’Ighil Ali semble renaître de ses cendres, ces derniers mois. Par le passé, il n’y avait presque pas d’activités dans cet espace dédié, à priori, à la masse juvénile. La structure était désertée par les jeunes de la localité, car elle ne leur offrait presque rien. Actuellement, cet édifice est devenu fréquentable, à la faveur de la désignation d’un directeur, en la personne de Nourredine Zaïdi, qui a repris en main la situation. Notre interlocuteur résume un peu la situation de la maison de jeunes d’Ighil Ali: «Avant, il n’y avait aucune activité et aucun adhérent dans la maison de jeunes. Nous avons repris les choses en main, et petit à petit, nous avons remonté la pente. Ainsi, depuis décembre dernier, nous avons établi quelque 50 cartes d’adhésion pour autant de jeunes des deux sexes. Dans la foulée, nous avons créé des sections pour des cours de soutien, de musique, de dessin pour enfants et adultes, de chorale, de théâtre… Nous ne tarderons pas à lancer une section de l’informatique», indique M. Zaïdi. A côté de ces sections créées et d’autres en voie de lancement, notre source avise qu’un cybercafé, une bibliothèque et un foyer de jeunes existent depuis des années déjà dans ladite maison de jeunes, ainsi qu’une cellule d’écoute et de suivi psychologique au profit de la masse juvénile. Par ailleurs, M. Zaïdi indiquera, dans le même sillage, que la maison de jeunes a mis à la disposition de l’association féminine locale « Tafat » un ensemble de locaux pour lui permettre d’organiser des activités et des formations au profit de jeunes filles et femmes au foyer de la commune d’Ighil Ali. «Nous avons signé une convention avec l’association féminine Tafat pour lui permettre de dispenser des formations en couture, raffia, cuisine traditionnelle, coiffure, tissage traditionnel, confection de gâteaux, etc.», informe notre vis-à-vis. Cependant, en dépit de toute cette bonne volonté affichée et mise en branle, la maison de jeunes d’Ighil Ali se trouve toujours confrontée au manque de personnel : «Nous accusons un manque flagrant en personnel comme les animateurs, les bibliothécaires, les enseignants de musique et de dessins et les femmes de ménages» regrette-il. Dans le même ordre d’idées, le même responsable annoncera que la salle de sports, située derrière la maison de jeunes, sera bientôt «libérée» au profit des jeunes sportifs de la localité : «La maison de jeunes dispose d’une salle de sports qui a été fermée depuis des années. Nous allons pouvoir la libérer sous peu à la faveur de la mise aux enchères qu’organisera la DJS de tout le matériel vétuste qui s’y trouve! Cette salle abritera, en plus des répétitions de musique, des sports de combat comme le kick-boxing, le karaté, et autres», note notre interlocuteur.
Syphax Y.
